Cameroun: Au moins 60 personnes enlevées par Boko Haram

 

Plusieurs personnes ont été tuées et au moins 60 ont été enlevées ce dimanche 18 janvier dans l’Extrême-nord du Cameroun lors d’une nouvelle attaque du groupe islamiste nigérian Boko Haram, a appris l’AFP de source policière.

«Des combattants de Boko Haram ont fait irruption ce matin (dimanche) dans deux villages de la zone de Tourou, dans l’arrondissement de Mokolo (région de l’Extrême-nord). Ils ont incendié les concessions et sont repartis avec une soixantaine de personnes. La plupart de ces personnes sont des femmes et des enfants», a affirmé à l’AFP un officier de policier basé dans la zone, précisant que «l’attaque a fait des morts» sans pouvoir donner de chiffre.

«L’armée (camerounaise) a lancé une opération», a-t-il ajouté sans plus de précision.

Incursions intégrantes

Il s’agit du plus important rapt perpétré dans la région camerounaise de l’Extrême-nord par les insurgés islamistes nigérians, dont les incursions dans ce secteur sont récurrentes depuis des mois.

Beaucoup d’habitants de la zone, de même que la plupart de policiers et gendarmes en poste dans les localités proches de la frontière, ont fui plus à l’intérieur des terres afin de se prémunir de ces raids.

Cette attaque intervient alors que le Tchad a commencé à déployer ses troupes au Cameroun pour combattre Boko Haram, affichant aussi sa volonté de reprendre la ville stratégique de Baga, située dans le nord-est du Nigeria, sur les rives du lac Tchad, tombée aux mains du groupe islamiste début janvier.

Opération militaire

Un convoi de 400 véhicules militaires tchadiens, ainsi que des hélicoptères de combat, ont pénétré samedi au Cameroun, le président Idriss Deby soulignant qu’elles devaient être «opérationnelles» dimanche.

Boko Haram avait lancé lundi dernier une offensive contre une base militaire camerounaise à Kolofata, également dans l’Extrême-Nord du pays, attaque qui a coûté la vie à «143 terroristes» et un soldat camerounais, selon un bilan officiel camerounais qui n’a pu être vérifié de source indépendante. Cette attaque semble avoir été un des déclencheurs de l’intervention du Tchad qui a demandé aux pays d’Afrique centrale de former une large coalition pour lutter contre le groupe islamiste.

(afp/Newsnet)