Le «dépeceur de Montréal» fait appel de sa perpétuité

 

Le Canadien Luka Rocco Magnotta a fait appel lundi 19 janvier de sa condamnation à la prison à perpétuité pour l’assassinat d’un étudiant chinois en 2012.

Surnommé le «dépeceur de Montréal», Magnotta avait reconnu avoir tué et dépecé son partenaire sexuel d’un soir en 2012. Son avocat avait plaidé la non responsabilité pénale au moment des faits en avançant des troubles mentaux.

Le jury avait retenu la culpabilité le 23 décembre en condamnant Magnotta à la perpétuité, soit au Canada une peine incompressible de 25 ans de prison.

Erreurs lors du procès, selon la défense

Dans son appel déposé lundi à la cour d’appel, Luc Leclair, avocat de Magnotta, a relevé cinq motifs permettant de tenir un nouveau procès.

L’avocat note que le juge Guy Cournoyer a fait une erreur en ne révoquant pas un juré «malgré l’existence raisonnable de crainte de partialité», a écrit Me Leclair dans son appel.

L’avocat estime également que le juge Cournoyer aurait dû donner des instructions nécessaires au jury à mi-procès et pas uniquement à la fin sur l’utilisation ou non de certaines pièces du dossier d’accusation.

Pour l’avocat de la défense, le juge a également commis une erreur en mentionnant dans ses instructions avant le délibéré un courrier électronique d’un journal laissant penser que le meurtre était prémédité et délibéré.

Affaire sordide devenue internationale

Au terme de plusieurs jours de délibéré, Luka Rocco Magnotta avait été reconnu coupable du meurtre de Lin Jun, d’avoir découpé son cadavre, d’avoir diffusé la vidéo du dépeçage, et d’avoir envoyé par courrier des éléments du cadavre à des hommes politiques dont le Premier ministre canadien.

Après les faits, il s’était débarrassé des morceaux du cadavre, avait vidé son appartement et s’était envolé le 26 mai au soir pour Paris et Berlin, où il avait été arrêté le 4 juin 2012, donnant à cette affaire sordide un retentissement international.

(afp/Newsnet)