Etats-Unis: Obama ne relâchera pas ses efforts pour fermer Guantanamo

 

Lors de son discours sur l’état de l’Union au Congrès à Washington mardi, Barack Obama a à nouveau fait la promesse de faire tout ce qui sera nécessaire pour fermer la prison de Guantanamo à Cuba, où 120 personnes sont encore détenues.

«Il est temps de finir le travail. Et je ne relâcherai pas mes efforts pour fermer» la prison, a déclaré Barack Obama lors de son discours sur l’état de l’Union au Congrès à Washington. Les Etats-Unis ont accéléré ces dernières semaines les transferts de prisonniers du centre de détention vers des pays tiers.

La première libération de 2015 est intervenue la semaine dernière, avec quatre hommes qui sont partis vers le sultanat d’Oman et un cinquième vers l’Estonie. Vingt-huit prisonniers ont été transférés hors de Guantanamo en 2014.

Cent-vingt-deux personnes sont encore détenues dans le centre de détention militaire, qui a commencé à accueillir les suspects de terrorisme quatre mois après les attentats du 11 septembre 2001.

83 Yéménites

«En tant qu’Américains, nous sommes profondément engagés envers la justice – donc cela n’a aucun sens de dépenser trois millions de dollars par prisonnier pour conserver une prison que le monde condamne et que les terroristes utilisent pour recruter», a expliqué le président américain.

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«Depuis que je suis devenu président, nous avons travaillé de manière responsable pour réduire de moitié la population carcérale de Guantanamo», a rappelé Barack Obama. Ses efforts pour fermer le site se sont heurtés au refus catégorique du Congrès républicain de transférer les détenus de Guantanamo sur le sol américain, même pour y être jugés.

Environ la moitié des prisonniers actuels ont obtenu le feu vert pour leur transfert, soit vers leur pays d’origine soit vers un pays tiers. Mais la présence de 83 Yéménites est l’un des plus gros obstacles à la fermeture de Guantanamo, car leur rapatriement est impossible en raison de l’actuelle situation explosive au Yémen.

Pour une levée d’embargo

Barack Obama a par ailleurs appelé le Congrès à lever l’embargo économique contre Cuba dans le cadre du rapprochement historique entre les deux pays. «Quand ce que vous faites depuis 50 ans ne marche pas, il faut essayer autre chose», a-t-il souligné.

«Notre changement de politique envers Cuba peut potentiellement mettre fin à une ère de méfiance sur notre continent, enlever (aux autorités) un prétexte à des restrictions à Cuba, mettre en avant des valeurs démocratiques et tendre une main amicale au peuple cubain», a-t-il assuré à la veille d’une rencontre diplomatique entre Cubains et Américains à La Havane.

(ats/Newsnet)