Grosse opération antiterroriste en Belgique

 

La police a évacué une trentaine d’habitations en fin d’après-midi près de la frontière franco-belge. Les habitants de Comines-Warneton où a eu lieu l’opération, ont pu regagner leurs habitations en début de soirée.

Par ailleurs, l’un des hommes recherchés après l’opération antidjihadiste de jeudi en Belgique s’est rendu à la police.

L’évacuation d’une trentaine d’habitations a eu lieu vers 17h45 et les habitants ont pu regagner leurs domiciles peu avant 21h00, a indiqué la police, citée par l’agence de presse Belga. Comines-Warneton, où a eu lieu l’opération, est séparée par la frontière franco-belge de la commune homonyme de Comines, dans le département du Nord en France.

«Ils ont été évacués dans un centre mis à leur disposition. Nous étions en nombre et tout s’est déroulé dans le calme, l’ordre et la manière. Je ne peux rien dire de plus, le parquet communiquera mercredi», a déclaré un responsable de la police, le commissaire Sébastien Dauchy, cité par Belga.

Aucune communication

Un substitut du parquet de Tournai, Frédéric Bariseau, a refusé de donner des détails sur l’opération belge, et notamment sur un éventuel lien avec une enquête antiterroriste. «L’opération a impliqué de nombreux services de police et nous ne communiquons pas sur des rumeurs», a-t-il dit, cité par l’agence Belga.

Le site du journal français Nord Eclair évoque «une opération visant à cerner le domicile d’une djihadiste présumée», sans citer de source.

Reddition en Espagne

Dans le même temps, un des deux hommes recherchés en Espagne après l’opération antidjihadiste de jeudi en Belgique s’est rendu mardi à la police locale, a indiqué le parquet. Il était en fait sous bracelet électronique en Belgique.

L’homme, présenté sous le nom d’Abdelmounaim Haddad, 21 ans, s’est présenté mardi à la police de Molenbeek-Saint-Jean, dans l’agglomération bruxelloise. L’information, divulguée par les chaînes flamandes de télévision VRT et VTM, a été confirmée par le parquet fédéral, selon l’agence de presse Belga.

Le jeune homme, qui porte un bracelet électronique, était chez lui. Il était interrogé par la police mardi soir. Un juge d’instruction devait décider de le placer ou non sous mandat de dépôt.

Le deuxième homme soupçonné d’avoir fui en Espagne, un Néerlandais de 18 ans identifié comme Zaid Koullis, n’a toujours pas été retrouvé. La police néerlandaise a mené mardi une perquisition au domicile familial du jeune homme à Utrecht (centre des Pays-Bas), a indiqué le parquet.

«La police a saisi des ordinateurs et des téléphones portables», a ajouté le parquet, soulignant que son passeport avait été retrouvé à Verviers, dans l’est de la Belgique, où les forces de police belges ont mené jeudi cette opération antidjihadiste au cours de laquelle deux suspects ont été tués.

13 arrestations

Le jeune Néerlandais est déclaré disparu depuis septembre par ses parents. Les autorités ont ouvert une enquête pour «implication présumée dans des crimes terroristes». Les enquêteurs espagnols craignaient que les deux hommes ne tentent de rejoindre la Syrie via l’Espagne et la Turquie.

Treize personnes ont été arrêtées dans le coup de filet antiterroriste en Belgique. Cinq ont été inculpées pour «appartenance à un groupe terroriste». Trois d’entre elles ont été incarcérées et doivent comparaître mercredi devant la chambre du conseil de Bruxelles, une juridiction d’instruction qui devra décider de leur maintien en détention préventive.

Deux fugitifs ont également été arrêtés en France, et la Belgique a demandé leur extradition. Un autre suspect, soupçonné d’avoir des liens avec cette cellule, a été arrêté samedi à Athènes. Il a accepté d’être extradé vers la Belgique pour «prouver son innocence».

(ats/Newsnet)