
En conflit pour une vidéo anti-islam qu’elle a contestée, Marine Le Pen a retiré ce jeudi 22 janvier ses responsabilités à Aymeric Chauprade, qui dirigeait au Parlement européen la délégation des 23 eurodéputés FN élus après la percée du parti aux élections européennes de mai 2014.
Mme Le Pen était en conflit ouvert avec lui, depuis la mise en ligne d’une vidéo montrant Aymeric Chauprade défendre la thèse complotiste d’une «cinquième colonne» islamiste en France et affirmant que la religion musulmane constituait «une menace très grave pour le pays».
Après les attentats
La vidéo avait été publiée après les attentats perpétrés par trois djihadistes français du 7 au 9 janvier à Paris, qui ont fait 17 morts et une vingtaine de blessés.
Elle a reçu le soutien de Jean-Marie Le Pen, père de Marine et fondateur en 1972 du FN dont il est président d’honneur, mais aussi et surtout de Marion Maréchal-Le Pen, nièce de la dirigeante du parti et l’une de ses deux députés à l’Assemblée nationale française.
Vidéo de Aymeric Chaupradee
En conflit pour une vidéo anti-islam qu’elle a contestée, Marine Le Pen a retiré ce jeudi 22 janvier ses responsabilités à Aymeric Chauprade, qui dirigeait au Parlement européen la délégation des 23 eurodéputés FN élus après la percée du parti aux élections européennes de mai 2014.
Mme Le Pen était en conflit ouvert avec lui, depuis la mise en ligne d’une vidéo montrant Aymeric Chauprade défendre la thèse complotiste d’une «cinquième colonne» islamiste en France et affirmant que la religion musulmane constituait «une menace très grave pour le pays».
Après les attentats
La vidéo avait été publiée après les attentats perpétrés par trois djihadistes français du 7 au 9 janvier à Paris, qui ont fait 17 morts et une vingtaine de blessés.
Elle a reçu le soutien de Jean-Marie Le Pen, père de Marine et fondateur en 1972 du FN dont il est président d’honneur, mais aussi et surtout de Marion Maréchal-Le Pen, nièce de la dirigeante du parti et l’une de ses deux députés à l’Assemblée nationale française.
Vidéo de Aymeric Chaupradee
Passant outre aux consignes de sa tante, qui avait demandé aux cadres du parti de ne pas relayer la vidéo, la jeune femme, benjamine de l’Assemblée et étoile montante du FN, avait tweeté mardi le lien vers l’analyse de Aymeric Chauprade en affirmant «partager» son message.
«Marine est la présidente du FN, on doit être derrière la ligne qui est incarnée par elle», a martelé vendredi l’un des vice-présidents du parti, Louis Aliot, qui se trouve être aussi le compagnon de Marine Le Pen.
«Il n’y a qu’une ligne. Elle est incarnée évidemment par Marine Le Pen», a-t-il insisté, en assurant que «ça ne tiraille pas» dans les rangs de la formation.
D’autres dérapages
Adhérent de fraîche date au parti, dont il n’a pris la carte que début 2014, Aymeric Chauprade n’en est pas à son premier dérapage dans une formation dont Marine Le Pen tente d’adoucir l’image depuis son élection à la présidence en 2011.
Ce spécialiste revendiqué des relations internationales, qui a par le passé émis des «doutes» sur la version «officielle» des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, avait irrité l’été dernier en publiant une tribune dans laquelle il évoquait l’«élimination des 1000 djihadistes français» se trouvant en Syrie et en Irak. Il s’inquiétait aussi en France du «remplacement de la population historique par une population en majorité africaine et musulmane».
Mi-décembre, il s’était attiré les foudres de cadres du FN en critiquant la présence d’un «lobby gay», après l’outing de Florian Philippot, autre vice-président et bras droit de Marine Le Pen, et le ralliement au parti d’un militant homosexuel ex-cadre de l’UMP, le parti de droite de l’ancien président français Nicolas Sarkozy.
(afp/Newsnet)