
«La TAP nous appartient à tous!», ont scandé les protestataires, répondant à l’appel d’un mouvement de citoyens créé pour lutter contre la vente de la compagnie publique, soutenu par une partie des syndicats de l’entreprise.
«Les pétitions et les manifestations ne suffisent pas, il faut en faire davantage pour que le gouvernement entende la voix du peuple», a expliqué à l’AFP le cinéaste Antonio Pedro Vasconcelos, l’un des organisateurs de la manifestation.
«Vendre la TAP est un acte antipatriotique», a lancé Celeste Silva, une ancienne hôtesse de l’air ayant pris sa retraite après avoir travaillé pour la TAP pendant une quarantaine d’années.
«La privatisation de la TAP est un crime et nous nous y opposerons jusqu’au bout», a crié du haut d’un camion un membre du Syndicat des travailleurs de l’aviation et des aéroports .
A la recherche de fonds privés pour financer le développement de la TAP, le gouvernement portugais a décidé à la mi-novembre de la remettre en vente après l’échec d’une première tentative de privatisation en décembre 2012.
L’objectif est de céder 61% du capital de l’ensemble du groupe TAP par vente directe à un ou plusieurs investisseurs et de réserver 5% aux salariés. Le gouvernement compte désigner le repreneur de la TAP d’ici à la fin juin, soit à peine quelques mois avant le terme de son mandat.
L’Etat aura ensuite une option de vente sur les 34% restants qu’il pourra exercer pendant deux ans à condition que l’acquéreur respecte le cahier des charges.
Selon ce document, le repreneur de la TAP devra notamment conserver sa part du capital pendant cinq ans et recapitaliser une entreprise qui est endettée à hauteur de près d’un milliard d’euros.
tsc/sym
(afp)