Grèce: Tsipras se dit «optimiste» pour trouver une solution

 

«Je suis très optimiste quant au fait que nous allons faire de notre mieux pour trouver une solution commune viable pour notre futur», a déclaré M. Tsipras lors d’une brève déclaration au côté du président du Parlement européen, Martin Schulz. Le nouveau Premier ministre de gauche radicale avait auparavant été reçu par les présidents de la Commission, Jean-Claude Juncker, et du Conseil, Donald Tusk.

Le premier ministre grec Alexis Tsipras a souhaité mercredi à Bruxelles que la Grèce élabore, avec l’Union européenne (UE), un plan de réformes et de financement sur quatre ans (2015-2018), a indiqué une source gouvernementale à Athènes.

Ce plan comprendrait un programme «radical» de réformes couplé à un allègement des obligations budgétaires de la Grèce, a ajouté cette source, à l’issue d’un entretien entre Alexis Tsipras et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.

Le FMI a pour sa part affirmé mercredi n’avoir eu aucune «discussion» avec la Grèce sur une renégociation de la dette que le pays doit à l’institution, un de ses bailleurs de fonds au sein de la «troïka».

«L’histoire de l’Union européenne est faite de désaccords mais, à la fin, il y a un compromis. Nous devons travailler ensemble pour trouver un accord commun», a-t-il plaidé avant de se rendre à Paris, où il rencontrait dans l’après-midi le président François Hollande. «Nous sommes prêts à négocier, nous avons nos propres buts qui sont de respecter la souveraineté du peuple grec et, en même temps, nous respectons les règles européennes», a-t-il dit. «Nous voulons corriger ce cadre, pas le détruire», a-t-il insisté.

M. Tsipras a entamé sa journée en rencontrant M. Juncker, président de la Commission et ancien patron de la zone euro. L’entretien n’a pas été suivi d’un point de presse. Mais M. Juncker, qui avait la veille prévenu qu’il n’était pas question de «tout changer» en Europe, en a rajouté dans les manifestations de sympathie à l’égard du nouveau Premier ministre grec. Il l’a embrassé à plusieurs reprises, avant de le prendre par la main pour le conduire vers son bureau. A Bruxelles, la tournée européenne des dirigeants grecs, qui veulent convaincre de la nécessité d’alléger le fardeau de la dette, n’est pas bien vécue, selon une source au fait des discussions. «S’il s’agit de diviser, ce n’est pas bon.»

«Ces négociations vont être difficiles»

Fervent défenseur de la Grèce au plus fort de la crise, M. Juncker s’était immiscé dans la campagne électorale en affichant sa préférence pour des «visages connus». Après cette rencontre, M. Tsipras a rencontré le président du Conseil européen, Donald Tusk, qui a évoqué «un échange franc et ouvert». «J’ai souligné l’importance de trouver une solution acceptable par tous les Etats membres impliqués dans les négociations», a indiqué M. Tusk dans un communiqué. «Ces négociations vont être difficiles, vont nécessiter de la coopération, du dialogue ainsi que des efforts acharnés de la Grèce», a-t-il ajouté.

Les ministres des Finances de la zone euro devraient très probablement se réunir le 11 février à Bruxelles, à la veille d’un sommet européen, pour définir une position commune sur la Grèce.

(ats/afp)