Ebola: «L’épidémie n’est pas encore sous contrôle»

 

«J’espère qu’il n’y aura aucune complaisance. Il faut travailler dur pour arriver à zéro cas. L’épidémie n’est pas encore sous contrôle», a déclaré le Dr David Nabarro. «L’augmentation du nombre de cas la semaine dernière nous rappelle que la situation est volatile et que les chiffres vont encore monter et descendre», a ajouté l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU. La semaine dernière 124 cas confirmés ont été recensés dans les trois pays d’Afrique de l’ouest, soit 25 cas de plus que la semaine précédente.

Dans le détail, 39 nouveaux cas ont été enregistrés en Guinée contre 30 la semaine précédente, cinq au Libéria contre quatre et 80 en Sierra Leone contre 65.

Agir avant la saison des pluies

La situation pourrait devenir beaucoup plus difficile si le virus continue de se propager d’ici le début de la saison des pluies en avril-mai, a averti pour sa part le Dr Bruce Aylward, directeur général adjoint de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le virus continue d’apparaître sur des distances éloignées, a-t-il fait remarquer.

Les deux responsables ont appelé la communauté internationale à répondre à l’appel d’un milliard de dollars supplémentaire demandé par l’ONU le mois dernier pour lutter contre le virus jusqu’en juin. L’ONU avait demandé l’an dernier 1,5 milliard jusqu’en mars.

«Le job n’est pas terminé», a insisté le Dr Nabarro tout en remerciant pour la générosité manifestée jusqu’ici. Au total, 22’495 personnes ont contracté la maladie, dont 8981 sont décédées.

Les enterrements non sécurisés sont encore un facteur important de transmission du virus, selon le Dr Aylward. Les contacts des malades sont par contre de mieux en mieux suivis.

(ats