Syrie: Plusieurs obus sur Damas et riposte du régime

 

Les raids de l’aviation et les bombardements de l’armée ont visé principalement les localités à l’est de Damas, selon un nouveau bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Parmi les 66 victimes, on dénombre 12 enfants, précise l’OSDH. Les tirs des rebelles sur la capitale ont par ailleurs fait 10 morts, dont un enfant et un policier, et 50 blessés.

Il s’agit d’une journée particulièrement sanglante dans la grande banlieue de Damas qui a été la cible de plus de 60 raids aériens et de missiles sol-sol. Quant à la capitale contrôlée par le régime, jamais elle n’avait reçu 120 roquettes tirées par les insurgés, entraînant la fermeture de l’université tandis que la population se terrait chez elle.

En début de semaine, les rebelles du groupe Jaich al-Islam (Armée de l’islam) avaient promis de bombarder Damas en représailles aux raids meurtriers que mène quotidiennement le gouvernement de Bachar al-Assad dans la province de Damas, bastion des insurgés.

Terreur

Le photographe de l’AFP a vu plusieurs blessés évacués dans des hôpitaux de campagne, des enfants terrorisés et des hommes en pleurs. Des médecins tentaient de réanimer un nourrisson, tandis qu’un homme portait un enfant mort d’une blessure à la tête, a constaté le journaliste. Dans un coin, un autre enfant gisait inerte sur une civière.

La Ghouta orientale, principale région rebelle dans la province de Damas, subit depuis plus d’un an un siège impitoyable de l’armée. Dans ce secteur situé à l’est de la capitale, des dizaines de milliers de civils sont affectés par les pénuries de nourriture et de médicaments.

Impasse

D’autre part, le plan de cessez-le-feu locaux en Syrie, défendu par les Nations unies, est dans l’impasse, notamment à Alep, la deuxième ville du pays où l’armée gouvernementale a marqué des points face aux rebelles, a-t-on appris jeudi de sources diplomatiques occidentales. Depuis octobre, le médiateur de l’Onu Staffan de Mistura tente sans succès d’instaurer des trêves locales dans ce conflit qui a fait plus de 200’000 morts en près de quatre ans.

Les discussions se poursuivent, assurent les Nations unies et le gouvernement de Damas, mais les diplomates qui suivent le dossier ne constatent aucun progrès, au contraire. Selon plusieurs analystes, le gouvernement de Bachar al-Assad ne verrait pas l’intérêt de conclure de tels accords avec de petits groupes appartenant à une opposition éclatée, d’autant que la situation militaire s’est pour lui améliorée.

(ats)