
Un soldat avait été blessé à une joue, et un autre au bras, alors que le troisième avait maîtrisé l’assaillant, Moussa Coulibaly, 30 ans, une personne connue des services de renseignement après avoir donné «des signes de radicalisation», selon l’expression du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.
Originaire de la banlieue parisienne, Moussa Coulibaly avait été refoulé de Turquie fin janvier et séjournait à Nice depuis. Durant sa garde à vue, il a rompu le silence mercredi pour évoquer sa haine de la France, de la police, des militaires et des juifs, selon une source proche de l’enquête.
Les enquêteurs cherchent dorénavant à déterminer le parcours et les motivations du suspect, entre autres de déterminer s’il savait que les militaires surveillaient l’accès à un centre communautaire abritant discrètement, dans une cour en retrait de la rue, le Consistoire israélite de Nice, Radio Shalom et une association juive.
Aucun lien avec Amédy Coulibaly
Après les premières 48 heures de garde à vue, Moussa Coulibaly a fait savoir jeudi qu’il ne souhaitait «plus être assisté d’un avocat», a indiqué vendredi à l’AFP son avocate commise d’office pour les premiers interrogatoires, Me Caroline Laskar.
Cette attaque à Nice a été la première qualifiée de «terroriste» depuis les attentats perpétrés par trois jihadistes français à Paris du 7 au 9 janvier contre la rédaction de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, des policiers et un supermarché casher, qui ont fait 17 morts. Les trois auteurs avaient été abattus par les forces de l’ordre.
Moussa Coulibaly n’a «a priori» aucun lien avec Amédy Coulibaly, l’un des trois auteurs des attentats de Paris, selon plusieurs sources proches de l’enquête.
Amédy Coulibaly avait abattu une policière dans la banlieue sud de Paris le 8 janvier avant de tuer le lendemain un employé et trois clients juifs lors d’une prise d’otages sanglante dans un supermarché casher.
Quelque 10’500 militaires ont été déployés en renfort en France depuis les attentats pour assurer la protection de sites sensibles, notamment ceux de la communauté juive.
(afp