Doubs: La gauche favorite au second tour, ce dimanche

 

Ce dernier est donné gagnant avec 53% des intentions de vote, contre 47% pour son adversaire arrivée en tête du premier tour dimanche passé.

Ce scrutin doit désigner le successeur à l’Assemblée nationale de l’ancien ministre socialiste Pierre Moscovici, parti à Bruxelles. Symbolique à plus d’un titre, la confrontation a été érigée en test par l’ensemble de la classe politique, à l’approche d’importantes élections départementales fin mars.

Un succès socialiste interromprait une spirale de défaites pour le parti du président François Hollande. Le PS a été battu dans les treize élections partielles organisées depuis le début du quinquennat en 2012.

 Il concrétiserait un regain de popularité de l’exécutif depuis les attentats sanglants qui ont fait 17 morts à Paris début janvier. Toutefois, la cote de M. Hollande, plombée par ses mauvais résultats économiques, reste très basse, selon un sondage publié dimanche.

A l’inverse, une victoire de la candidate FN offrirait un troisième siège de député. Elle confirmerait que le parti d’extrême droite, un des plus puissants d’Europe, n’a pas pâti de son positionnement erratique à l’écart de l’unité nationale après les attaques djihadistes à Paris.

Elle conforterait la montée en puissance du FN, après ses victoires l’an dernier dans onze villes aux municipales, ses 24 sièges décrochés aux élections européennes et son entrée historique au Sénat français. Un sondage réalisé fin janvier pronostique un score de 26% pour le FN aux départementales de mars.

Arbitrage de l’UMP

L’issue du scrutin de dimanche dépend en grande partie de l’arbitrage des électeurs de l’UMP. Le principal parti de l’opposition de droite est déchiré sur sa stratégie face à l’extrême droite depuis l’élimination de son candidat au premier tour.

Nicolas Sarkozy, qui peine à s’imposer depuis son retour à la tête de la formation en novembre, a échoué la semaine passée à unifier ses troupes autour d’un appel à «dire non au FN» et voter blanc ou socialiste. Il a mis en garde contre la menace d’explosion du parti, dont la base est de plus en plus sensible au discours de l’extrême droite.

Le bureau politique de l’UMP a finalement opté pour le maintien de la stratégie abstentionniste du «ni, nii» (ni gauche, ni extrême droite) qui est la sienne depuis 2011.

Les abstentionnistes

L’abstention est l’autre clé de l’élection. Elle avait été massive au premier tour (60,5%) dans cette circonscription ouvrière, berceau du constructeur automobile PSA Peugeot Citroën, durement frappée par le chômage.

(ats)