Emirats arabes: La nouvelle chaîne Alarab a été fermée

 

«Il a été décidé d’arrêter les activités d’Alarab, cette chaîne n’ayant pas obtenu les autorisations nécessaires», indique un communiqué de l’Autorité de l’information de Bahreïn. La chaîne a diffusé des programmes pendant moins de 24 heures avant de devoir les interrompre pour des raisons «techniques et administratives».

Dans son communiqué, l’Autorité de l’information de Bahreïn a affirmé avoir tenté d’aider la chaîne à fonctionner «conformément aux règlements, aux accords régionaux et internationaux et en tenant compte du contexte de la lutte antiterroriste». Elle souligne que «ces conditions n’ont pas été remplies».

Le premier invité de la chaîne après son lancement avait été l’opposant bahreïni Khalil al-Marzouq. Il avait alors critiqué la décision de Bahreïn de déchoir de leur nationalité 72 personnes. Les autorités de Bahreïn avaient affirmé que cette décision visait entre autres des personnes «impliquées dans des activités terroristes».

Le royaume de Bahreïn, où la dynastie sunnite est contestée par un mouvement de protestation animé par la majorité chiite, est régulièrement accusé par des ONG internationales de violation des droits de l’Homme.

Maintes chaînes arabophones

A la veille du lancement de la chaîne «Alarab», son directeur, le Saoudien Jamal Khasoggi, avait déclaré qu’elle répondait à «un besoin réel d’une télévision indépendante et impartiale». Le lancement d’Alarab avait été reporté maintes fois depuis l’annonce du projet en 2010 par le prince Al-Walid.

Il existe de nombreuses chaînes de télévision arabes ou arabophones. La première, «Al Jazeera» s’est lancée en 1996. Elle a été concurrencée en 2003 par la chaîne à capitaux saoudiens «Al Arabiya». Toutes deux ont été accusées de refléter les vues de leurs propriétaires, notamment dans leur couverture des remous suivant les révoltes arabes contre des régimes autoritaires.

(ats)