Italie: Les naissances au plus bas, Rome s’inquiète

 

«Nous sommes près du seuil de non-renouvellement , quand les personnes qui meurent ne sont pas remplacées par de nouvelles naissances. Cela signifie que nous sommes un pays qui meure», s’est désolée la ministre de la Santé, Beatrice Lorenzin, dans un communiqué.

En effet, le pays a enregistré 597’000 décès l’année dernière et les Italiens partis à l’étranger ont été 65’000 de plus que ceux rentrés vivre en Italie, selon l’institut national Istat. Si la population reste en très légère hausse ( 0,04%, soit 26’000 personnes) pour s’établir à 60,8 millions d’habitants, c’est uniquement grâce au solde migratoire positif des étrangers (207’000).

Avec un nombre moyen d’enfant par femme redescendu à 1,39, l’Italie se situe parmi les pays européens les plus touchés par la dénatalité. Cette situation «a des implications énormes qui touchent tant de secteurs: l’économie, le social, la santé, les retraites, pour n’en citer que quelques-uns», a insisté Mme Lorenzin.

 Favoriser la natalité

«Il faut donc oeuvrer à une prise de conscience et à un changement culturel susceptibles d’inverser la tendance dans les années à venir», a ajouté la ministre, qui, à 43 ans, est elle-même enceinte de jumeaux attendus pour juin. Pour favoriser la natalité, le gouvernement italien est d’ailleurs en train de mettre en place un bonus de 80 euros par enfant versé chaque mois pendant ses trois premières années.

Mercredi, le pape François avait lui-même déjà tonné lors de l’audience générale contre la dénatalité: «Une société qui n’aime pas s’entourer d’enfants, qui les considère avant tout comme une préoccupation, comme un poids, comme un risque, est une société déprimée».

(afp)