
Le Premier ministre français, Manuel Valls, a assuré lundi que la France ne voulait pas le départ des Juifs de France en Israël et a «regretté» les déclarations du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, exhortant les Juifs européen à émigrer en Israël.
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Le Premier ministre françaisF Manuel Valls a appelé lundi l’islam de France à prendre «totalement ses responsabilités» pour «combattre l’islamo-fascisme», au lendemain des deux fusillades de Copenhague, réplique apparente des attentats de Paris, et de la profanation d’un cimetière juif dans l’est de la France.
«Pour combattre cet islamo-fascisme, puisque c’est ainsi qu’il faut le nommer, l’unité doit être notre force. Il ne faut céder ni à la peur, ni à la division», a déclaré le chef du gouvernement à la radio RTL. «Mais il faut en même temps poser tous les problèmes: combattre le terrorisme, mobiliser la société autour de la laïcité, combattre l’antisémitisme (…) Il faut désormais une rupture. Il faut que l’islam de France assume, qu’il prenne totalement ses responsabilités, c’est ce que demandent d’ailleurs l’immense majorité de nos compatriotes musulmans», a ajouté le Premier ministre.
«Mon message aux Français juifs est le suivant: la France est blessée comme vous, et la France ne veut pas votre départ. Elle vous dit une nouvelle fois son amour, son soutien et sa solidarité», a déclaré le Premier ministre à la radio RTL, au lendemain de la profanation de plusieurs centaines de tombes dans un cimetière juif de l’est du pays. Manuel Valls a indiqué qu’il n’y avait «pas de piste à ce stade» après la découverte de cette profanation, fermement condamnée dimanche par le président François Hollande.
La profanation a entraîné de nombreuses condamnations des autorités et de la communauté juive, encore sous le choc des attaques de Copenhague, un mois après les attentats de Paris qui ont fait 17 morts dont quatre dans la prise d’otages dans un magasin juif. Le Premier ministre a critiqué, comme après le attentats de Paris en janvier, les déclarations du Premier ministre israélien: «Je regrette d’ailleurs les propos de Benjamin Netanyahu. Quand on est en campagne électorale, ça ne veut pas dire s’autoriser n’importe quelle déclaration. La place des Français juifs, c’est la France».
De son côté, François Hollande a également assuré lundi que les juifs avaient «leur place en Europe et en particulier en France».
Il répondait indirectement à l’appel lancé la veille par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, ce dernier invitant les juifs à rejoindre Israël. Le président français a par ailleurs annoncé qu’il se rendrait mardi dans le Bas-Rhin, dans l’est de la France, «si les conditions sont réunies», à une cérémonie après la profanation de centaines de tombes dans un cimetière juif.
(afp)