
Les bouquets de fleurs étaient alignés, avec des bougies, devant l’immeuble où le jeune Danois d’origine palestinienne, identifié par les médias comme étant Omar El-Hussein, a été tué dans la nuit de samedi à dimanche, dans le quartier populaire de Nørrebro. «Ce garçon ne savait pas ce qu’il faisait», a déclaré à un journaliste de l’AFP une dame âgée venue déposer des fleurs devant l’immeuble blanc, d’apparence simple et propre.
Le caricaturiste Lars Vilks au secret
L’artiste suédois Lars Vilks, cible présumée d’une des deux fusillades à Copenhague, est parti vivre dans un lieu tenu secret, a annoncé la police suédoise lundi. Le caricaturiste est l’objet de menaces et d’agressions depuis la publication, en 2007, d’un dessin représentant le prophète Mahomet avec un corps de chien. «Son domicile à Höganäs (sud de la Suède) n’est pas un endroit où il est en sécurité. Et il doit aller dans un lieu sûr», a déclaré une porte-parole des forces de l’ordre, Ewa-Gun Westford.
Une automobiliste a arrêté sa voiture et déposé ce qui semblait être un tasbih (chapelet musulman), avant de repartir rapidement, sans vouloir répondre aux questions. Un autre homme venu fleurir les lieux, Nicolaus Lambert, a expliqué son geste par le besoin de «pardon».
«Je le fais parce qu’il était musulman et parce que je le connaissais, explique Sanna Al-Baltam, délinquant notoire du quartier interrogé par une journaliste de la chaîne danoise TV2. Nous ne sommes pas sûr que c’est lui qui a commis [les attentats]. Et si c’est lui, il n’a rien à voir avec l’Islam que je pratique. Si c’est bien lui, il doit avoir été manipulé», explique-t-il après avoir posé un bouquet de roses en plastique.
Samedi, le suspect a d’abord ouvert le feu au fusil-mitrailleur contre un centre culturel où se tenait un débat sur l’islamisme et la liberté d’expression en présence du caricaturiste suédois Lars Vilks, bête noire de certains fondamentalistes depuis qu’il a dessiné en 2007 le prophète Mahomet avec un corps de chien.
La fusillade a fait un mort dans l’assistance, le réalisateur Finn Nørgaard, 55 ans, et trois policiers ont été blessés en s’interposant.
Une seconde attaque à l’extérieur de la grande synagogue de Copenhague a eu lieu ensuite peu après après minuit (23h00 GMT). Dan Uzan, un juif de 37 ans qui assurait la surveillance de la synagogue, a alors été tué, et deux autres policiers blessés.
La police danoise estime que l’homme qu’elle a abattu après avoir essuyé des tirs, un homme de 22 ans né au Danemark, était derrière les deux attaques, mais elle n’a pas révélé son identité.
De très nombreux bouquets de fleurs ont aussi été déposés près du centre culturel et de la synagogue qu’il avait attaqués.
(afp)