
Dans le registre de l’excès et de la grossièreté, l’avocat politicien fait figure de maître. El hadji Moustapha Diouf à l’état civil, l’homme passe souvent, aux yeux de l’opinion, pour le fou du village tant il est habitué aux déclarations fracassantes teintées de mots qui frôlent la démesure.
Une dérive de plus que le contexte politico-judiciaire tendu ne saurait justifier. Me Elhadji Diouf est un habitué des polémiques par médias interposés où se mêlent vie privée, querelles familiales, rivalités politiques et même sportives.
Contre Moustapha Niasse qu’il a soutenu en 2012 lors de la présidentielle, il déclare quelques mois plus tard : « «J’avais confiance en Moustapha Niasse, vu son âge, et parce que nous partageons la même région. C’est pourquoi j’ai renoncé à ma candidature à la Présidentielle pour unir nos forces. Mais, je ne le regrette pas, car ça m’a permis de savoir qui se cache derrière ce vieux. Niasse est une personne qui ne tient pas sa promesse. C’est un traître qui ne pense qu’à lui Il ne veut l’avancement de personne. Il veut s’accaparer de tout. Sinon, il allait céder la place aux jeunes qui sont ses enfants, ses petits-fils, afin qu’ils puissent accéder aux instances de décision ».
Contre Gaston Mbengue qui l’a traité de pédophile faisant référence à une affaire de mœurs dans laquelle l’avocat était impliqué, Me Elhadji Diouf répondit en le traitant de terroriste verbal et d’ancien « tailleur reconverti dans le sport qu’il faut virer de la fédération».
Aminata Touré, Hissène Habré, Alioune Tine et tant d’autres ont eu à subir la furie de Me Elhadji Diouf.
Au vu de tout ceci, on peut se demander comment un homme aussi controversé peut décemment représenter l’Etat du Sénégal dans une affaire aussi sérieuse et sensible que le procès sur les biens mal acquis.