
Le gouvernement syrien s’engagerait à suspendre les frappes aériennes «sur l’ensemble d’Alep», a expliqué Staffan de Mistura au Conseil de sécurité, cité par des diplomates. Le médiateur doit encore en rediscuter avec ses interlocuteurs syriens lors d’une nouvelle visite sur place, mais il a estimé que cette proposition était «une lueur d’espoir».
Il n’a cependant pas précisé quand cette suspension des bombardements pourrait entrer en vigueur. L’émissaire de l’ONU, nommé en juillet 2014, rendait compte au Conseil à huis clos des premiers résultats de sa mission visant à stopper la guerre ravageant la Syrie depuis quatre ans.
M. de Mistura avait proposé le 30 octobre d’instaurer des zones de cessez-le-feu pour permettre la distribution de l’aide humanitaire dans Alep, ville divisée depuis juillet 2012 entre secteurs loyalistes à l’ouest et secteurs rebelles à l’est.
Certains membres du Conseil de sécurité restent cependant sceptiques sur une telle initiative, car ils se rappellent le précédent de la vieille ville de Homs, où sous couvert de cessez-le-feu humanitaire, l’opposition armée avait dû abandonner ses positions. «Homs a été un marché de dupes, analyse un diplomate du Conseil, pas un cessez-le-feu humanitaire mais une capitulation».
Les cessez-le-feu localisés doivent aussi ouvrir la voie à un règlement politique, mais cette perspective est pour l’instant lointaine.
(ats)