
«La demande a été envoyée», a indiqué une source gouvernementale, sans préciser le contenu précis de la requête qui sera examinée dans l’après-midi par les partenaires européens de la Grèce toujours réticents à accepter que le gouvernement Tsipras s’affranchisse des mesures d’austérité du programme en cours.
DiaporamaYanis Varoufakis, un ministre très Bruce WillisRéunion vendredi
L’Eurogroupe se réunira vendredi à 15h pour examiner la demande grecque de prolongation de l’aide, a annoncé jeudi matin le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem. «Eurogroupe vendredi à Bruxelles à 15h00 (locales)», a-t-il écrit sur Twitter. Un peu plus tôt, Jeroen Dijsselbloem, ministre néerlandais des Finances, avait annoncé que la Grèce avait sollicité une «prolongation de six mois» de l’aide financière qui lui est accordée.
L’Eurogroupe avait donné lundi jusqu’à la fin de la semaine à la Grèce pour réclamer une prolongation du programme d’aide existant. Athènes souhaite pour sa part distinguer l’aide financière des conditions qui lui ont été associées jusqu’à présent dans le cadre du programme lui-même.
La zone euro, via le président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, a confirmé avoir reçu la lettre demandant «une extension de six mois», c’est à dire jusque fin août.
Selon les dernières déclarations de l’exécutif grec, la proposition d’Athènes ne devait pas inclure la dernière série de mesures d’austérité du «mémorandum» (programme d’aide) en cours d’achèvement qu’Athènes refuse de mettre en oeuvre, comme une hausse de la TVA ou un assouplissement du droit du travail.
Mais elle devait être écrite «de telle manière qu’elle conviendra à la partie grecque et à la direction de l’Eurogroupe», selon les propos mercredi soir du ministre des Finances Yanis Varoufakis.
Bruxelles avait donné au gouvernement d’Alexis Tsipras jusqu’à vendredi pour solliciter la poursuite du programme d’aide arrivant à échéance le 28 février, et Berlin a réaffirmé que cette prolongation était indissociable de la mise en oeuvre des réformes prévues par le plan en cours depuis 2010.
Or la Grèce continue de différencier la prorogation de l’accord de prêts européens de celle des mesures de rigueur qui l’accompagnent, que le gouvernement Tsipras souhaite remettre en cause.
Une réunion de hauts fonctionnaires de la zone euro, un Euro Working Group, se tient jeudi pour examiner la demande grecque.
Les ministres des Finances de la zone euro se réuniront ou s’entretiendront par téléphone vendredi au sujet de la Grèce, uniquement si les Grecs présentent une requête jugée valable.
La bourse Athènes poursuivait jeudi, comme mercredi, son évolution à la hausse.
(afp)