
La SNCF a présenté vendredi un vaste plan de chasse aux resquilleurs, mené en coopération avec l’Etat.
Le tarif de l’amende, qui n’avait pas été revalorisé depuis 2003, passe, à partir du 2 mars, de 35 à 50 euros, et celle-ci pourra être majorée jusqu’à 375 euros. «L’objectif est de rendre les montants plus dissuasifs», a expliqué Maud Bailly, directrice des trains, qui gère notamment les 10’000 contrôleurs.
Cette hausse va s’accompagner de contrôles accrus, prévient la SNCF, tant à bord des trains, où les voyageurs pourront être contrôlés plusieurs fois au cours du trajet, qu’à quai, au départ et à l’arrivée. Maud Bailly évoque des «méthodes de contrôle plus agiles et plus efficaces». Le dépôt de plaintes par la SNCF deviendra en outre systématique.
La SNCF mène parallèlement une réflexion pour développer des portiques de contrôles à l’entrée des quais, avec l’objectif de les développer sur les principales destinations TGV d’ici 2017. Elle veut aussi étudier avec les régions leur pertinence pour les TER et Intercités.
La fraude coûte chaque année 300 millions d’euros à la SNCF, et, plus largement, aux régions et à l’Etat, soit «une dizaine de TGV neufs, 30 TER neufs, 15 kilomètres de voies nouvelles, ou encore 150 kilomètres de rénovation de ligne classique», compare Alain Le Vern, en charge des régions et Intercités à la SNCF.
Le sujet avait été évoqué par le gouvernement en juin, lors d’un comité national pour la sécurité dans les transports. Le secrétaire d’Etat aux Transports, Alain Vidalies, a récemment réaffirmé qu’il figure parmi ses priorités pour 2015.
(ats)