
La police britannique a lancé vendredi un appel sans précédent pour retrouver trois lycéennes parties mardi de Londres. Elles sont soupçonnées de vouloir rejoindre les militants du groupe terroriste de l’Etat islamique (EI) en Syrie.
Le responsable des services antiterroristes de Scotland Yard, Richard Walton, s’est dit «extrêmement préoccupé» par le sort des adolescentes, pointant avec inquiétude la «tendance croissante» des jeunes femmes attirées par les djihadistes de l’EI.
Les jeunes filles sont âgées de 15 à 17 ans. Elles ont quitté Londres mardi matin pour prendre un vol de Turkish Airlines à destination d’Istanbul, au départ de l’aéroport de Gatwick. Les familles ont signalé leur disparition le soir même aux autorités britanniques.
Aidées pour planifier leur voyage
«Il y a clairement beaucoup de propagande faite par divers groupes en Syrie pour essayer d’attirer des jeunes, autant les filles que les garçons. Par définition, ce sont les plus vulnérables qui se laissent séduire, mais ces filles n’avaient pas l’air de l’être, s’est-il étonné. Quelque chose, quelque part, a réussi à leur faire croire que c’était une bonne idée d’aller en Syrie.»
La police soupçonne que les trois lycéennes ont reçu de l’aide pour organiser leur voyage mais sans connaître l’étendue de ce soutien ni savoir si elles ont reçu de l’argent. Les familles sont «dévastées» par leurs disparitions. «Elles ne comprennent pas comment ni pourquoi cela est arrivé», a encore indiqué Richard Walton.
Selon une étude du think tank londonien Institute for Strategic Dialogue (ISD) publiée fin janvier, quelque 550 femmes originaires des pays occidentaux seraient parties rejoindre l’EI.
(ats/afp)