
Arrivé dimanche vers 16h00 à Genève, le chef de la diplomatie américaine s’était promené au bord du lac Léman, comme il l’avait déjà fait en janvier, a constaté un journaliste de Keystone. Il s’est ensuite brièvement entretenu avec les membres de la délégation américaine avant de retrouver M. Zarif à 20h30. Les deux hommes devaient poursuivre leurs discussions lundi.
«La rencontre de ce soir est une nouvelle étape dans un long et difficile processus», a déclaré un haut responsable du Département d’Etat.
«Il y a encore des lacunes importantes, il y a encore du chemin à parcourir», avait résumé M. Kerry samedi à Londres. La nouvelle date butoir pour arriver à un accord a été fixée au 31 mars. «Le président (Barack) Obama n’a aucune intention d’étendre ces négociations après la période qui a été fixée», a prévenu M. Kerry.
Des négociateurs américains et iraniens parlementent depuis vendredi déjà dans la cité de Calvin.
Discussions «très techniques»
Interrogé sur la signification de la présence à Genève du secrétaire d’Etat américain à l’Energie Ernest Moniz, qui s’est joint pour la première fois aux négociations, John Kerry a expliqué samedi qu’il avait été appelé pour des raisons techniques.
«Ces discussions sont très techniques. Parce que nous poussons pour tenter de parvenir à un accord sur certaines questions très difficiles, il a été jugé nécessaire et approprié d’avoir notre personnel technique», a-t-il déclaré. Et M. Kerry de préciser: «Je n’en déduirai pas une quelconque indication» sur l’imminence d’un accord.
MM. Kerry et Zarif se sont rencontrés à de multiples occasions pour accélérer les négociations. Les deux parties s’étaient mises d’accord sur un calendrier en deux étapes pour conclure d’abord un accord politique avant le 31 mars, puis finaliser les détails techniques avant le 1er juillet. Mais Téhéran réclame désormais un seul accord comprenant à la fois l’aspect politique et les détails.
Arme atomique
L’Iran et les grandes puissances connues sous le nom de groupe des 5 1 (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) tentent de s’entendre sur un accord global.
Celui-ci autoriserait certaines activités nucléaires civiles, mais empêcherait Téhéran de se doter de l’arme atomique à travers son programme nucléaire controversé. En échange, les sanctions internationales qui pèsent sur l’économie iranienne seraient levées.
Les négociateurs américains et iraniens sont au travail à Genève depuis vendredi. Par ailleurs, les directeurs politiques du groupe 5 1 et de l’Iran se retrouveront aussi dimanche, «pour continuer leurs efforts diplomatiques», a indiqué l’Union européenne dans un communiqué.
(ats)