Les jeunes du mouvement ‘‘y’en a marre’’ de Sédhiou, qui voulaient tout simplement accueillir le chef de l’Etat en brassards rouges pour lui manifester leur mécontentement et lui signaler que leur région «manque de tout», ont eu une très désagréable surprise. En effet, trois d’entre eux ont été arrêtés ce lundi par la gendarmerie, avant l’arrivée du Président de la République.
«On manque de tout»
«Nous attendions le Président à la sortie de la ville. Peu de temps avant son arrivée, les forces de l’ordre nous ont demandé de revenir à l’intérieur de la ville. Ce que nous avons fait. Ensuite, nous avons mis nos brassards rouges. Puis, les gendarmes sont venus nous ordonner de les enlever. Nous leur avons expliqué que nous n’étions pas venus pour faire dans la violence et que nous voulions juste manifester notre mécontentement devant le président et de la manière la plus pacifique. Car nous vivons des réalités extrêmement difficiles ici, qu’on cache aux autorités du pays. Et nous voulions faire savoir cela à notre Président, pour lui montrer que ca ne va pas à Sédhiou et que nous manquons de tout», a expliqué Ousmane Diédhiou, le secrétaire du mouvement à Sédhiou. Mais, les choses ont vite fait de s’envenimer. Car, un autre groupe de jeunes, explique le ‘‘y’en a marriste’’, est venu les attaquer. «Quand nous enlevions nos brassards, les hommes d’un marabout bien connu ici, sont venus nous attaquer pour nous faire quitter les lieux. C’est un marabout qui est connu pour ses accointances avec les politiques. Ils ont déchiré nos tee-shirts ‘‘y’en a marre’’ et nos brassards rouges. Après les gendarmes sont venus prendre trois de nos éléments. Tout en ignorant royalement ceux qui nous ont attaqués», s’indigne Ousmane Diédhiou.
Fadel barro et le noyau dur s’indignent et se mobilisent
Le noyau dur du mouvement a, lui, été vite informé. Fadel Barro, le coordonnateur de ‘‘ y’en a marre’’, a «condamné, de la manière la plus forte», une telle situation. Joint par Seneweb.com, il s’est indigné de l’arrestation de ces jeunes sédhiouois, qui ne voulaient au juste, que faire entendre leur voix. Le mouvement est actuellement en train de se mobiliser pour faire libérer ces trois jeunes. «On ne se laissera pas faire», a averti Fadel Barro qui souligne que y’en a marre est un mouvement où la solidarité, n’est pas un vain mot.
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