
Les combats se sont considérablement atténués ces tout derniers jours dans l’est de l’Ukraine, où le cessez-le-feu qui était censé entrer en vigueur le 15 février dernier a eu du mal à prendre, les rebelles l’ayant d’abord ignoré pour s’emparer de la ville stratégique de Debaltseve. Les séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine ont annoncé mardi qu’ils avaient entamé le retrait de leurs armes lourdes de la ligne de front conformément aux accords de Minsk 2. Mais l’armée ukrainienne a fait état de nouveaux bombardements.
Rencontre ministérielle à Paris
Les chefs de la diplomatie français, allemand, russe et ukrainien se retrouvent mardi à Paris pour tenter d’apaiser le conflit dans l’est rebelle de l’Ukraine où les attaques des forces séparatistes se poursuivent près du port stratégique de Marioupol. Après tergiversations, la rencontre des ministres a été confirmée. Ceux-ci devaient se réunir à 10H30 GMT à Paris, moins d’une semaine après la prise par les rebelles de la ville stratégique de Debaltseve, en violation du cessez-le-feu en vigueur.
«Les Russes ne voulaient pas de cette rencontre, mais pour nous il est important de maintenir la pression politique» de l’Occident sur Moscou, a confié à l’AFP un diplomate ukrainien haut placé.
Depuis la prise de la ville, ils affirment en revanche vouloir que la trêve prenne effet. «Aujourd’hui à 09h00 du matin, le retrait prévu de nos équipements lourds a commencé», a annoncé le commandant rebelle Eduard Basurin.
«Nous les retirons à 50 km de la ligne de front», a-t-il précisé, soit la condition prévue par les accords de Minsk afin de créer une zone de sécurité d’au moins 50 km de part et d’autre des lignes de front.
Eduard Basurin a par ailleurs démenti les informations émanant de l’armée ukrainienne qui fait état de combats dans le sud-est du pays. Il a dénoncé en retour des «provocations» de la part des forces gouvernementales qui, ajoute-t-il, n’ont pas abouti à des affrontements sérieux.
Selon Kiev, les rebelles auraient lancé des attaques contre des villages proches de Marioupol, ville portuaire et industrielle d’un demi-million d’habitants dont le gouvernement ukrainien redoute qu’elle ne soit le futur objectif des séparatistes.
«Un bombardement plutôt intense est en cours depuis ce matin, la situation est tendue mais sous contrôle», a déclaré Dmytro Chaly, porte-parole de l’armée ukrainienne à Marioupol, cité par la chaîne de télévision 112.
(ats)