
Depuis lundi matin, le site seneweb.com ne fonctionne plus dans les services du consulat du Sénégal à Paris. Les Sénégalais qui travaillent dans cette institution n’ont plus droit à l’information par le biais de ce site. Le motif avancé par le consul Amadou Diallo, joint par notre correspondant à Paris, est des plus vagues. Selon lui, il a décidé de bloquer le site pour permettre d’obtenir un débit suffisant, car le fait que tout le monde se connecte sur Seneweb ralentit la vitesse de connexion. Il faut être un berger de Bokké Diallobé pour croire à ces explications très terre à terre.
Selon certains employés du consulat, M. Diallo aurait pris cette décision suite à des commentaires qui attaqueraient le consul et son informaticien complice. Ce dernier dont le salaire vient d’être doublé par son mentor, a mal supporté les commentaires qu’ils soupçonnent provenir des employés du consulat. Certains parmi ces derniers sont très remontés contre le mauvais fonctionnement de cette auguste institution. Il ne passe pas un jour sans qu’il s’y produise un incident, alors qu’au niveau de l’ambassade, le travail se déroule normalement.
Le président Macky Sall est souvent victime d’attaques dans la presse, mais jamais il n’a ordonné le blocage des sites au niveau du palais. Il est inouï que le consul se laisse toujours berner par son soi-disant informaticien, jusqu’à priver les Sénégalais du droit à l’information. Pis encore, dans un pays de liberté comme la France.
Techniquement, le consulat est limité, car avec l’avènement de la fibre optique qui s’est généralisée aujourd’hui en France, même si on connectait en même temps des milliers d’ordinateurs sur les sites les plus visités du monde, cela ne pourrait nullement réduire le débit d’Internet, ni contraindre, un tant soit peu, le déroulement de leur travail quotidien. Quant aux commentaires sur le site Seneweb, ils sont libres. Et ce ne seront nullement les bévues et l’amateurisme du binôme Diallo et son informaticien qui nous contraindront à modérer les articles les concernant.
Le correspondant de seneweb à Paris