La chute du président Viktor Ianoukovitch, sa fuite, l’annexion de la Crimée, le référendum, le soulèvement et le soutien au Donbass… Toutes ces étapes qui font qu’aujourd’hui l’Ukraine est embourbée dans un conflit inextricable étaient inscrites noir sur blanc dans un document confidentiel du Kremlin que le journal russe d’opposition «Novaya Gazeta» publie ce mercredi, indique la radio France Info.
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Ce document en sept points aurait été rédigé il y a un an, alors que de nombreux manifestants résistaient sur la place Maïdan, à Kiev, une centaine de personnes le payant de leur vie. Une feuille de route qui promet que «l’intégration de la Crimée et de l’est-ukrainien apporteront de nouvelles ressources démographiques, un important potentiel industriel et un renouveau de l’armée russe». Et qui, en guise de conclusion, indique que «la Russie va enfin jouer un rôle majeur».
Un document qui corrobore les soupçons du secrétaire d’État américain, John Kerry, qui a accusé mardi la Russie de «mentir droit dans les yeux» lorsqu’elle nie toute implication dans le conflit en Ukraine, une crise qui a gravement détérioré les relations entre Washington et Moscou.
Par ailleurs, les séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine ont montré mercredi à des journalistes ce qu’ils présentent comme le «retrait d’armes lourdes» prévu dans le cadre des accords de «Minsk 2». Ils ont accusé le gouvernement de ne pas respecter ses engagements.
A la sortie du village d’Obilné, à une vingtaine de kilomètres au sud de Donetsk, les journalistes ont vu une colonne de 14 canons tractés de 122 mm et de plusieurs camions se déplacer sur la route, en provenance de l’ouest, où se situe la ligne de front, en direction de la ville de Starobecheve, au sud.
«Nous appliquons les accords de Minsk», a déclaré Nicolaï, commandant d’une division d’artillerie de la république séparatiste de Donetsk (DNR). «Hier, on a retiré des lanceurs de roquettes Grad et avant-hier, des chars», a-t-il affirmé au cours d’un arrêt de la colonne.
«Nous, nous suivons les injonctions de retirer les armes lourdes mais les Ukrainiens ne le font pas», a-t-il ajouté. Le commandant a indiqué que ces armes étaient positionnées sur la ligne de front et qu’elles s’en éloigneraient, mais a refusé de donner plus de précisions, en faisant prévaloir «le secret militaire».
(mc/lessentiel/ats)
