
Selon les témoins, la déflagration s’est produite à l’intérieur d’un bus bondé à la gare de Tashar Dan-Borno, dans la banlieue de Potiskum, capitale économique de l’Etat de Yobe déjà frappée dimanche par un attentat meurtrier.
Un responsable du syndicat des chauffeurs de la gare présent sur les lieux avait fait état de 13 tués par l’explosion. Ce bilan s’est alourdi à 17 morts avec le décès de quatre des blessés évacués à l’hôpital public de la ville, selon une infirmière jointe dans cet établissement. «Nous avons 17 morts et 27 blessés», a-t-elle précisé.
Peut-être un kamikaze
Le car «avait fini d’embarquer ses passagers pour Kano», la plus grande ville du Nord, «lorsqu’une énorme explosion s’est produite à l’intérieur du bus même précisément à 11h40» a expliqué le responsable syndical ayant requis l’anonymat.
Nouvelle explosion
Une autre explosion a frappé mardi vers 15h40 une gare routière bondée de la grande ville de Kano, dans le nord du Nigeria.
Selon le porte-parole de la police de Kano, Musa Magaji Majia, les «attentats-suicides» ont été perpétrés par deux hommes qui venaient de descendre d’un bus. «Dix personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées par l’explosion». La zone a été bouclée et des démineurs se sont assurés qu’il n’y avait pas d’autre bombe sur les lieux, a-t-il précisé.
Aucun groupe n’a revendiqué la responsabilité de ces attentats qui portent cependant la marque du groupe islamiste Boko Haram.
Suspension du compte Twitter de Boko Haram
Le réseau social Twitter a suspendu mardi un compte attribué au groupe islamiste nigérian Boko Haram, a constaté l’AFP.
Créé le 1er février et actif depuis le 8, le compte avait quelque 5000 abonnés à sa fermeture. Il avait posté sur son fil une vingtaine de tweets, rédigés en arabe et en anglais, ainsi qu’un message en français.
Enlèvement d’une Américaine
Par ailleurs, des hommes armés ont enlevé lundi une missionnaire américaine dans le centre du Nigeria, a annoncé mardi la police, qui suspecte qu’une demande de rançon soit le motif du rapt.
Les ravisseurs sont «des hommes armés inconnus» qui sont venus «dans les locaux de l’école» animée par le mouvement religieux où travaillait la femme, «en tirant sporadiquement pour faire fuir les gens avant d’emmener (l’Américaine) dans la brousse», selon le porte-parole de la police de l’Etat de Kogi, Sola Collins Adebayo.
(ats/afp)