France: Sarko flingué par son père, «Il est tout petit»

 

Le livre «Même les politiques ont un père», paru en janvier aux éditions Stock, revient sur la vie privée des politiciens français les plus en vue, et plus particulièrement sur leur relation avec leur père.

Si on apprend que François Hollande s’entendait plutôt bien avec le sien, c’est loin d’être le cas de Nicolas Sarkozy. Les rapports difficiles entre Pal Sarkozy et son fils sont de notoriété publique et le père de l’ancien président n’aurait manqué pour rien au monde une occasion de se moquer de ce fils dont il n’a jamais été fier.

Selon Emilie Lanez, auteure de l’ouvrage, Pal Sarkozy est sans conteste le paternel le plus antipathique de tous ceux qu’elle a rencontrés, y compris Jean-Marie Le Pen. «Il met la rivalité (ndlr: avec son fils ) sur un terrain scabreux, a déclaré l’écrivaine auTelegramme. Il m’a dit: «Moi, aucune femme ne m’a quitté. Cécilia, quel courage!»

Interrogée par Elise Lucet sur le plateau du journal de France 2, Emilie Lanez évoque une «relation très singulière» entre le père et le fils, «un amour malade», Elle confie: «Le père a une constante obsession, celle de rabaisser son fils. Pal Sarkozy voudrait que Nicolas Sarkozy ne soit pas devenu ce qu’il est, c’est paradoxal. Il parle encore de lui aujourd’hui en l’appelant «le conseiller municipal.»

«Beaucoup de complexes»

Dans ce livre confessions, on découvre toute l’ampleur du désamour entre les deux hommes. «Tel un éleveur se gaussant du pedigree de son cheptel, il énumère le prénom de chacun de ses enfants, leur taille et leurs revenus annuels, peut-on lire. «Guillaume, 1m90 et des centaines de milliers d’euros par an. François, 1m87 m et des centaines de milliers d’euros. Olivier, 1m89 et des millions d’euros. Caroline, elle, est très grande, elle aussi. (…)» Une fois de plus, il n’a pas évoqué Nicolas. Il n’a donné ni sa taille, ni le montant de ses émoluments. Tous, sauf Nicolas.»

Quand l’écrivaine et journaliste lui souligne son oubli, Pal Sarkozy balance: «Il est tout petit, il tient de Dadu (ndlr: sa mère). Pour faire de la politique, il faut avoir des complexes, Nicolas en a beaucoup. »

Voilà qui pourrait expliquer bien des choses au sujet de la personnalité de l’ancien président de l’Hexagone.

(ade)