
Accusé en France d’être un frein à l’hôtellerie classique et au marché de la location, le site américain d’hébergement chez l’habitant Airbnb a assuré jeudi vouloir se conformer aux lois et «coopérer» avec la ville de Paris.
«Paris est la ville numéro 1 pour notre site, avec 40’000 logements proposés et 1,8 million de personnes qui y ont séjourné», a souligné Brian Chesky, 33 ans, cofondateur de ce site, de passage dans la capitale française pour plusieurs jours, invité par la mairie de Paris.
«Et la plupart ne seraient pas venus sans la solution Airbnb. Nous sommes très fiers du travail fait car Paris comptait 50 logements il y a 5 ans», a-t-il insisté devant la presse.
Airbnb est aussi décrié au motif qu’il favorise les locations courtes non déclarées par les propriétaires et éloigne donc ces logements du marché de la location traditionnelle moins rémunérateur.
Respect des lois
Répondant à ces critiques, Brian Chesky a martelé son souci de trouver des solutions avec la ville de Paris et «souhaité s’assurer que les hôtes respectent bien les lois locales et les régulations». «Nous ferons donc tout pour coopérer», a assuré M. Chesky.
L’adjoint de la maire socialiste de Paris Bruno Julliard a de son côté affirmé que les autorités seraient «intraitables face aux personnes qui louent leur appartement dans l’illégalité car il est inacceptable de surfer sur la crise du logement à Paris».
«L’offre de Airbnb est un atout pour la capitale, qui est en déficit de chambres d’hôtels», a-t-il néanmoins souligné.
Face aux accusations de concurrence déloyale dans plusieurs pays, le site avait annoncé fin janvier qu’il étendrait le prélèvement de taxes locales sur les voyageurs à plusieurs villes dans le monde, comme Amsterdam aux Pays-Bas ou San Jose en Californie.
Basé à San Francisco (Californie), ce site permet à des particuliers de louer leurs chambres, leur appartement ou leur maison entière. Il revendique plus de 17 millions d’utilisateurs et propose des hébergements dans plus de 34’000 villes de 190 pays.
(afp)