Crise en Ukraine: Accord pour déployer des observateurs de l’OSCE

 

Cet accord a été atteint lors d’une conversation téléphonique entre Angela Merkel, François Hollande,Vladimir Poutine et Petro Porochenko dans la nuit du lundi 2 mars au mardi 3 mars, a précisé mardi la présidence ukrainienne dans un communiqué.

«Les interlocuteurs ont soutenu la proposition ukrainienne de déployer des observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) dans tous les points où le cessez-le-feu est violé, en commençant par dix localités» des régions de Donetsk et Louhansk dont une partie est sous contrôle des séparatistes prorusses, selon la même source. Une région dans laquelle de nombreuses violations de la trêve y ont été constatées dernièrement.

Rapport quotidien

Les autorités allemandes, françaises et russes ont également fait état de cette conversation dans leurs communiqués respectifs sans toutefois mentionner l’accord sur le déploiement des observateurs dans les points chauds, proposé par Kiev.

Les quatre dirigeants «ont convenus que l’OSCE devrait jouer un rôle encore plus important dans la surveillance du cessez-le-feu et le retrait des armes. Ils ont demandé à l’OSCE de publier un rapport quotidien sur les développements en cours», a indiqué ainsi le porte-parole d’Angela Merkel, Steffen Seibert, dans un communiqué.

Le cessez-le-feu est officiellement entré en vigueur en Ukraine le 15 février. Kiev et les rebelles prorusses se sont ensuite accusés à plusieurs reprises d’avoir violé la trêve.

Kiev intraitable sur la Crimée

S’exprimant sur une éventuelle normalisation des relations entre Kiev et Moscou, le chef de la diplomatie ukrainienne Pavlo Klimkine s’est montré catégorique: «Il ne peut être question de normalisation ou de reprise des relations entre l’Ukraine et la Russie sans […] rétablissement de la souveraineté ukrainienne sur la Crimée», a-t-il déclaré à des journalistes pendant une visite au Japon.

Pavlo Klimkine a également estimé que le conflit avec les séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine ne pourrait pas prendre fin sans une fermeture hermétique de la frontière entre la Russie et l’Ukraine. «Parce que tout ce qui a déstabilisé la situation à Donetsk et Louhansk – mercenaires, argent, armes, armes lourdes et bien sûr soldats rebelles russes – a traversé la frontière.»

Kiev et ses alliés accusent la Russie de continuer à envoyer des armes et des combattants dans l’est de l’Ukraine en dépit de l’accord de cessez-le-feu conclu à Minsk le 12 février, ce que Moscou nie.

(ats/Newsnet)