Des enseignants ont marché à Tambacounda (est), à l’appel des instances nationales du Grand cadre des enseignants, regroupant les syndicats de l’élémentaire, du moyen et du secondaire, afin de réclamer le respect des accords signés depuis un an avec le gouvernement.
Aux cris de “Respectez les accords !”, les marcheurs qui avaient vidé les classes mercredi à 9 heures, étaient arrivés dans les coups de 10 heures à la gouvernance, par la nationale N°1. Ils brandissaient une multitude de pancartes véhiculant leurs revendications, parmi lesquelles la fin des “lenteurs administratives” et invitant le chef de l’Etat, Macky Sall, à “sauver” l’école sénégalaise.
Arrivés devant les grilles de la gouvernance, le responsable du Grand cadre, Souleymane Fickou, a remis au gouverneur dans lequel les syndicalistes réclament l’application des accords signés avec les syndicats d’enseignants.
“Las d’attendre que les pouvoirs publics fassent du secteur de l’éducation leur priorité, les syndicats d’enseignants regroupés dans le Grand cadre ont décidé de renouer avec la tradition de la lutte syndicale, pour arracher la place qui sied audit secteur”, a lancé, M. Fickou.
Le document remis à l’adjoint au gouverneur chargé des questions administratives, Moustapha Diaw, souligne que “les enseignants qui ont contribué à la formation du génie sénégalais, ne peuvent plus accepter d’être les laissés pour compte (…)”. “Cette année ou jamais !”, ont scandé en chœur, les protestataires.
Après le dépôt d’un préavis de grève le 9 janvier 2015, le Grand cadre avait entamé son mouvement d’humeur par un sit-in le 17 février dernier, marquant le premier anniversaire de la signature du protocole dans les inspections de l’éducation et de la formation (IEF) et les académies du pays.
Des débrayages et journées de grève totale se sont alternés pendant tout le mois.
Après un débrayage, mercredi à 9 heures, suivie d’une marche , ce jeudi est une journée de grève totale, après quoi, les instances dirigeantes procéderont à une évaluation du mouvement jusque-là largement suivi au plan national, selon les responsables syndicaux. Ils décideront alors de la suite à réserver à la mobilisation.
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