
«Défendre quelqu’un, même si c’est un animal, est une bénédiction. Tout le monde à le droit d’être défendu, mais ces accusés ne sont ni des humains ni des animaux», tonne jeudi l’avocat Nail Gündünz en quittant la salle d’audience de la province turque de Nigde. Il fait allusion à Cendrim, le jihadiste argovien arrêté en mars 2014 pour le meurtre de trois agents turcs et ses deux complices, l’Allemand Benjamin et le Macédonien Muhammed, écrit vendredi «Blick». Les trois sont accusés d’appartenir au groupe Etat islamique.
Depuis presque un an maintenant, les trois prévenus se trouvent en prison et attendent leur procès. Le hic: personne ne veut les défendre. Le tribunal en charge de l’affaire a ainsi déjà dû ajourner leur procès à trois reprises, rapporte le quotidien turc «Hürriyet Daily News». L’audience de jeudi s’est elle aussi révélée sans succès. L’avocat Nail Gündünz a jeté l’éponge. Les trois accusés, eux, sont restés muets aux questions posées par les juges. La date du prochain procès a été fixée au 17 juin dans l’espoir de trouver enfin un avocat prêt à se saisir du dossier.
Le 20 mars 2014, Cendrim et ses deux complices avaient attaqué un point de contrôle de l’armée turque dans la province de Nigde, au centre du pays. Trois agents étaient morts et cinq autres personnes avaient été blessées.
(ofu)