Attentats à Paris: Les terroristes aperçus à Annecy pendant les Fêtes?

 

Saïd et Chérif Kouachi, Amedy Coulibaly et Hayat Boumedienne ont-ils préparé les attaques depuis Annecy? Les enquêteurs vérifient cette éventualité après le témoignage d’une hôtesse d’accueil du Centre hospitalier Annecy-Genevois. Le 14 janvier dernier, cette dernière a prévenu sa direction affirmant avoir croisé les frères Kouachi, Amedy Coulibaly et Hayat Boumedienne à l’hôpital d’Annecy, fin décembre 2014, relève  France Inter.

Quatre personnes ont été placées en garde à vue dans l’enquête sur les attentats de janvier à Paris, qui ont fait 17 morts en plus de leurs trois auteurs, a-t-on appris lundi de source judiciaire. Les personnes en garde à vue appartiennent à l’entourage d’Amédy Coulibaly, auteur de la prise d’otages meurtrière du magasin cacher de la porte de Vincennes à Paris, a-t-on précisé, sans plus de détails. Selon la radio Europe 1, deux de ces personnes sont une gendarme et son compagnon, actuellement écroué dans un autre dossier de droit commun. L’homme est un délinquant et un proche du tueur du magasin cacher. Sa compagne militaire, convertie à l’islam, avait été suspendue de ses fonctions début février. Elle est soupçonnée d’avoir porté assistance à son compagnon.

En regardant des reportages sur les attentats, elle dit avoir eu «un déclic». Selon elle, Amedy Coulibaly se serait présenté aux urgences de l’hôpital accompagné d’une jeune femme ressemblant fortement à Hayat Boumedienne, sa compagne. Un peu plus tard, deux hommes, dont un portant une djellaba, ont demandé à voir Hayat Boumedienne. «Elle a peut-être donné un autre nom», aurait dit à haute voix l’un des deux frères, intriguant l’hôtesse d’accueil.

«Ils sont cons, dans cet hôpital», aurait lâché la jeune femme avant que le petit groupe ne quitte les lieux. Les enquêteurs pensent que Hayat Boumedienne aurait pu être enceinte à ce moment-là: il s’agirait donc d’un dernier passage à l’hôpital avant son départ quelques jours plus tard vers la Syrie. Les vérifications de ce témoignage sont en cours. Mais les enregistrements vidéo ne parleront pas, car l’hôpital ne les conserve que durant sept jours, relève la radio française.

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