
«Est-ce que vous ne pensez pas qu’un Front national qui fait 25% aux élections européennes, peut-être 30% aux départementales, et ainsi de suite, ne peut pas gagner l’élection présidentielle? Pas en 2022, pas en 2029, mais en 2017!», a déclaré le Premier ministre, interrogé par des journalistes de la radio Europe 1, de la chaîne iTélé et du quotidien «Le Monde».
«10’000 Européens» pourraient faire le jihad
Quelque «10’000 Européens» pourraient rejoindre les groupes jihadistes en Syrie et en Irak d’ici la fin de l’année 2015, trois fois plus qu’actuellement, a estimé dimanche le Premier ministre français Manuel Valls. «Il y a 3000 Européens aujourd’hui en Syrie et en Irak. Quand on se projette dans les mois qui viennent, il pourrait y en avoir 5000 avant l’été et sans doute 10000 avant la fin de l’année. Est-ce que vous vous rendez compte de la menace que cela représente?», a affirmé M. Valls, interrogé par des journalistes du journal Le Monde, de la chaîne iTélé et de la radio Europe 1.
A l’approche des élections départementales des 22 et 29 mars, «les sondages indiquent que le Front National pourrait réaliser un score sans précédent» lors de ce scrutin, a souligné Manuel Valls, rappelant que ce parti était déjà arrivé en tête aux élections européennes de mai 2014.
« J’ai peur pour mon pays»
«Je n’ai pas peur pour moi (…) J’ai peur pour mon pays, j’ai peur qu’il se fracasse contre le Front National», a-t-il lancé en estimant que ce parti «n’apporte aucune solution» et que son programme «jettera les Français les uns contre les autres». «Son programme – de sortir de l’euro, de sortir de la Politique Agricole Commune – c’est un désastre pour le pays, c’est la ruine pour les Francais», a martelé le Premier ministre.
Alors que les sondages prédisent un score faible au parti socialiste au pouvoir pour les élections départementales, Manuel Valls a exclu de quitter son poste. «Je continuerai la mission que m’a confiée le Président de la République, celle de réformer le pays», a-t-il assuré.
(afp)