
Bertrand Charest est incarcéré depuis son arrestation mercredi à la suite d’une plainte d’une ancienne skieuse junior, a indiqué la police de la station de Mont-Tremblant.
Depuis, huit autres jeunes filles ont également porté plainte et Bernard Charest fait face à 47 chefs d’accusation.
Il doit comparaître lundi au tribunal pour une éventuelle remise en liberté en attendant son procès, a indiqué Eric Cadotte, porte-parole de la police de Mont-Tremblant.
Elle porte plainte 20 ans après
«M. Charest est accusé d’avoir commis des agressions sexuelles sur des adolescentes alors qu’il était instructeur de ski, notamment au sein de l’équipe de Ski Québec, l’équipe Laurentienne et l’équipe Canadienne junior», selon la police.
L’entraîneur de ski a «profité de sa position d’autorité auprès de ses athlètes pour les agresser sexuellement» à Mont-Tremblant mais aussi lors des déplacements de l’équipe junior en France, en Autriche, en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis.
C’est en apprenant que Bertrand Charest était aujourd’hui instructeur dans une petite station du Québec qu’une victime a décidé de porter plainte, 20 ans après avoir subi ces agressions.
Appel de la police
Canada Alpin, la fédération de ski, a indiqué vendredi avoir été avisé «en février 1998 (…) que M. Charest avait potentiellement eu un contact inapproprié avec une membre de l’équipe». Au terme d’une rapide enquête interne Canada Alpin l’a «suspendu de ses fonctions d’entraîneur» et avait alerté la police fédérale.
Dans un communiqué, la fédération a indiqué avoir fourni à l’époque le soutien nécessaire «aux athlètes concernés, y compris des conseils professionnels».
La police a lancé un appel aux victimes potentielles à se manifester. Les enquêteurs ne donneront plus d’indications sur le total des victimes afin de respecter leur vie privée, a expliqué M. Cadotte.–
(afp)