Egypte: Les touristes devront avoir un visa avant d’arriver

 

Les touristes, notamment occidentaux, se rendant en Egypte sans passer par une agence de voyages ne pourront plus à partir du 15 mai prochain obtenir leur visa à l’arrivée aux frontières comme ils le faisaient autrefois. Les voyageurs venant par le biais d’agences de tourisme pourront en revanche toujours acheter leur visa à l’arrivée, ont précisé mercredi des responsables des ministères égyptiens du tourisme et des affaires étrangères.

Avant l’adoption de cette mesure, l’Egypte autorisait les touristes venant d’Europe, du continent américain et de la plupart des pays du Golfe à acheter leur visa à l’aéroport, tandis que les voyageurs originaires d’autres régions du monde devaient souvent obtenir leur visa avant leur voyage.

«La mesure sera appliquée à partir du 15 mai», a confirmé la porte-parole du ministère du tourisme, Racha al-Azayzi, en expliquant que cette décision avait été prise pour des raisons de sécurité.

Avant la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir, le tourisme était l’un des secteurs-clés de l’économie égyptienne, représentant 11% du PIB et employant près de 4 millions d’Egyptiens. Depuis, les troubles incessants ont chassé les touristes et les autorités peinent à relancer l’activité du secteur.

Dix millions de touristes

D’après Mme Al-Azayzi, entre 5% et 7% des touristes arrivant en Egypte viennent sans passer par une agence de tourisme.

Un haut responsable de la sécurité a affirmé que la décision pourrait toutefois être revue. «Elle répond à l’objectif de sécurité, mais pour un pays qui attire les touristes, il y a une crainte que (cette mesure) ait un impact négatif», a-t-il affirmé, sous le couvert de l’anonymat.

Quelque 10 millions de touristes se sont rendus en Egypte en 2014, pour visiter les célèbres sites pharaoniques ou profiter des plages idylliques de la mer Rouge, contre près de 15 millions en 2010.

Depuis que l’armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en 2013, des attentats visent régulièrement la police et l’armée. Trois Sud-Coréens ont également été tués l’an passé dans un attentat visant un bus de touristes dans la station balnéaire de Taba, près de la frontière avec Israël.

(ats)