Ouganda: Ouverture du procès des attentats de Kampala

 

Le 11 juillet 2010 à Kampala, deux kamikazes avaient déclenché leur ceinture d’explosifs, l’un dans un restaurant éthiopien, l’autre dans le bar d’un club de rugby, alors que les deux établissements retransmettaient la finale de la Coupe du monde.

Les 13 accusés – sept Kényans, cinq Ougandais et un Tanzanien – sont tous inculpés de nombreux chefs, notamment actes de terrorisme et meurtres. Tous sauf un sont également inculpés pour appartenance à une organisation terroriste, en l’espèce les islamistes somaliens shebab qui avaient revendiqué l’attaque.

«Le procès des accusés n’a que trop tardé», a déclaré le juge Alfonse Owiny Dollo à l’ouverture de l’audience, assurant que le procès serait «équitable, rapide et transparent». L’audience a été ajournée à jeudi après l’examen de points de procédure.

Une des raisons du long délai entre les faits et le procès est que certains accusés avaient contesté la procédure devant la justice ougandaise, dénonçant des violations de leurs droits et des tortures par la police ougandaise. En outre, les étrangers avaient argué avoir été extradés illégalement vers l’Ouganda.

En octobre, la Cour constitutionnelle avait rejeté leur demande et ordonné l’ouverture de leur procès. En janvier, plusieurs accusés, ayant fait appel de cette décision devant la Cour suprême, avaient demandé en vain un nouveau report du procès.

Le double attentat de juillet 2010 à Kampala était la première action d’envergure des shebab – qui ont depuis rallié le réseau Al-Qaïda – hors de leurs frontières. Ces attaques, qui avaient aussi fait plus de 80 blessés, étaient également les plus meurtrières en Afrique de l’Est depuis le double attentat contre les ambassades américaines de Nairobi et Dar es Salaam en août 1998 (224 morts au total).

(afp)