Attaque à Tunis: «Ça tire, ça tire, mon Dieu, c’est impressionnant»

Dix-neuf personnes, dont dix-sept touristes étrangers, ont été tuées mercredi en plein Tunis dans une attaque d’hommes armés contre le musée du Bardo, la première à viser des étrangers depuis la révolution tunisienne. Une centaine de touristes se trouvaient au musée lorsque «deux hommes ou plus, armés de kalachnikovs» l’ont attaqué, a déclaré le Premier ministre Habib Essid. Dhouha Belhaj Alaya, une employée du musée, visiblement paniquée, a témoigné avoir entendu des «tirs intensifs» aux alentours de midi. «Mes collègues ont crié: ‘Fuis, fuis, il y a des tirs’. Nous nous sommes échappés par la porte de derrière avec des collègues et des touristes», a-t-elle déclaré.

La voix tremblante, Géraldine, touriste française présente sur place, s’est confiée à iTélé vers 13h (écouter vidéo ci-dessus). «Nous sommes au Musée Bardo au premier étage et on entend des tirs, plusieurs rafales. On pensait que c’était une fête et en fait non. (…) Il y a eu un mouvement de panique. Là, on est une quarantaine de touristes à être retranchés dans une salle. On est paniqués. On entend beaucoup de bruit. Il n’y a plus de tirs à l’extérieur mais on entend beaucoup de cris.» Puis elle ajoute: «Ça tire, ça tire, mon Dieu, c’est impressionnant. Ça vient de tirer à nouveau à l’extérieur ! (…) mais tout à l’heure, ça tirait dans le musée». «C’est très impressionnant parce qu’on a peur qu’ils arrivent d’un coup et qu’ils nous tuent», confiait pour sa part Fabienne, qui a vécu l’attaque de l’intérieur, à la chaîne française, BFMTV.

Dans le Parlement, mitoyen du musée, la «panique» était «énorme» lorsque les coups de feu ont retenti, a relaté la députée Sayida Ounissi sur Twitter. La fusillade est intervenue «en pleine audition des forces armées sur la loi antiterroriste», en présence notamment du «ministre de la Justice, de juges et de plusieurs cadres de l’armée», selon elle. Les travaux ont ensuite été suspendus.

(20 minutes/afp)