Jérusalem: Netanyahu promet «prospérité et sécurité»

 

Le Premier ministre israélien sortant Benjamin Netanyahu, pratiquement assuré de former le prochain gouvernement, s’est engagé mercredi à tout faire pour assurer «prospérité et sécurité» aux Israéliens. Il a fait cette déclaration lors d’une visite symbolique au mur des Lamentations, lieu saint du judaïsme à Jérusalem.

Le président israélien Reuven Rivlin, habituellement cantonné aux fonctions protocolaires, exercera l’un de ses pouvoirs les plus importants en désignant parmi les 120 députés élus mardi celui qui devra essayer de former un gouvernement. «Le président souhaite que le prochain gouvernement soit formé le plus vite possible. Il veut entamer ses consultations au début de la semaine prochaine, même si les résultats officiels de la commission électorale ne sont pas encore publiés», a dit à l’AFP le porte-parole de M. Rivlin, Jason Pearlman.

Le triomphe de M. Netanyahu aux élections devrait considérablement faciliter la tâche de M. Rivlin au moment de faire son choix. Les sondages qui prédisaient un résultat très serré promettaient une tâche beaucoup plus compliquée à M. Rivlin.

Au lendemain de son triomphe électoral sur ses adversaires et les sondages, M. Netanyahu s’est dit «ému par la responsabilité» confiée par les électeurs. «Je ferai tout ce que je peux pour assurer prospérité et sécurité à tous les citoyens d’Israël et si Dieu le veut, nous réussirons», a-t-il dit.

Les républicains aux Etats-Unis étaient les premiers mercredi à féliciter Benjamin Netanyahu pour sa victoire aux législatives israéliennes.

Il y a deux semaines, le Premier ministre israélien avait été invité à prononcer un discours très controversé au Congrès américain sur le dossier du nucléaire iranien.

«Félicitations au Premier Ministre Netanyahu pour sa réélection. Il est un vrai leader qui continuera à assurer la sécurité et la force d’Israël», a écrit sur Twitter Jeb Bush, candidat quasi-officiel à la Maison Blanche pour les prochaines élections présidentielles.

«La plus vieille et plus stable démocratie du Moyen Orient a une nouvelle fois eu une élection très disputée, et va former pacifiquement un nouveau gouvernement», a de son côté déclaré le sénateur républicain Bob Corker, président de la commission des affaires étrangères. «Nous félicitons M. Netanyahu pour sa victoire et M. Herzog pour sa campagne compétitive, et nous avons hâte de continuer à travailler sur nos intérêts mutuels», a-t-il ponctué.

Obama montré du doigt

En majorité, les élus les plus conservateurs, et hostiles à Barack Obama, étaient les plus prompts à féliciter Benjamin Netanyahu, pour critiquer indirectement le président démocrate, dont les relations avec le Premier ministre israélien sont notoirement mauvaises.

«Félicitations à Israël et Netanyahu pour la réélection évidente de Bibi. Il aurait été ironique qu’Obama ait réussi à sortir Bibi, mais pas Assad», a écrit pour sa part Steve King, du Tea Party.

«Son succès électoral est d’autant plus impressionnant que des forces puissantes avaient tenté de l’affaiblir, notamment, tristement, tout le poids de l’équipe politique d’Obama», a réagi enfin le sénateur Ted Cruz, également affilié au Tea Party.

Côté démocrate, les élus se faisaient plus discrets dans les premières heures de mercredi. Mais dans les jours précédant l’élection israélienne, les démocrates américains s’étaient gardés de critiquer directement Benjamin Netanyahu, préférant valoriser les liens historiques et culturels entre les deux pays.

Coopérer avec «tout gouvernement irsaélien»

De son côté, la présidence palestinienne a annoncé mercredi qu’elle était prête à coopérer avec «tout gouvernement israélien» acceptant un Etat palestinien aux côtés de l’Etat hébreu, alors que le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu est quasi-assuré de former le prochain cabinet.

«Peu nous importe qui sera le prochain Premier ministre d’Israël, ce que nous attendons de tout gouvernement c’est qu’il reconnaisse la solution à deux Etats», indique dans un communiqué Nabil Abou Roudeina, porte-parole de M. Abbas. Lundi, M. Netanyahu a déclaré que les Palestiniens n’auraient pas l’Etat auxquels ils aspirent avec lui au gouvernement.

(ats)