
«On les a identifiés, c’est bien ces deux terroristes», a dit Habib Essid sur la radio française RTL. Mais, «pour le moment, on ne peut pas dire s’ils appartiennent à l’une ou l’autre des organisations terroristes», a-t-il ajouté, précisant qu’Abidi était connu des services de police.
La presse tunisienne appelle à l’union nationale
Les journaux tunisiens, sous le choc après la sanglante attaque du musée du Bardo, appelaient jeudi à l’union nationale pour faire face à la menace djihadiste. La presse française exprime également sa stupeur et sa consternation à l’aune notamment des attentats survenus à Paris au début du mois de janvier.
«La mobilisation doit être générale, la cohésion totale et le sentiment de responsabilité partagé par tous», a souligné le quotidien tunisien «La Presse». «Institutions de l’Etat, société civile, médias et citoyens sont appelés à agir comme un seul homme pour placer les intérêts de la patrie au-dessus de toute considération politique, partisane, corporatiste ou idéologique», estime le journal.
Selon le porte-parole du ministère, il s’agit en effet «probablement» de Tunisiens. Le Premier ministre tunisien a également fait état de deux ou trois complices possibles.
L’attaque, qui a duré environ quatre heures, n’a pas été encore revendiquée.
Selon le Premier ministre, les assaillants ont ouvert le feu sur les touristes alors qu’ils descendaient de leur bus et les ont ensuite pourchassés dans les couloirs du musée.
La presse tunisienne a diffusé les photos des corps de deux individus qu’elle désigne comme étant Yassine Abidi, 26 ans, et Hatem Khachnaoui, 21 ans. Les deux assaillants, qui ne portaient aucun signe distinctif, étaient habillés en tenue de sport pour mieux se fondre dans la masse.
Le Premier ministre tunisien Habib Essid a qualifié jeudi de «terrible» «l’impact économique» pour la Tunisie alors que le tourisme, déjà en crise, est l’un des secteurs stratégiques pour le pays.
(20 minutes/ats/afp)