Ce ne sont pas des «mid-term elections» comme au pays de l’Oncle Sam où le mandat présidentiel est de 4 ans. Au Sénégal, quatre consultations électorales, voire 5, vont se tenir sur une période de 5 ans, un record que risque de battre le président Macky Sall, qui en sera à sa troisième élection en 4 ans, avec le référendum qu’il prévoit d’organiser en 2016, sur la réduction du mandat présidentiel notamment.
En effet, passée l’élection présidentielle qui l’aura porté au pouvoir en février/mars 2012, le président Macky Sall a, quatre mois plus tard, organisé les premières élections de son magistère : les législatives du 1er juillet de la même année 2012. S’il faut saluer un souci de respect du calendrier électoral, ce ne sera pas le cas toutefois pour les élections locales, qui étaient prévues en mars 2014 mais finalement reportées à juin 2014.
Pris dans le tourbillon d’une promesse électorale difficile à tenir pour le nouveau chef de l’Etat, Macky Sall a multiplié les déclarations à la presse pour rassurer, quant à la réduction de son mandat, non par voie parlementaire, mais par référendum. Il a encore annoncé, cette semaine, son intention de convoquer tout un peuple aux urnes, pour amender la constitution du Sénégal sur un point précis notamment : la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans, laquelle réduction avait été accueillie favorablement, en janvier 2001, par un «oui» à plus de 90%.
Prévue vers le mois de mai de l’année prochaine (2016), cette consultation électorale populaire (référendum), si elle a lieu, sera la troisième sous l’ère Macky Sall. Ce à quoi il faut ajouter la présidentielle qui devrait se tenir un an après, en février 2017, si le oui le remporte au référendum. Ce qui fera au total, 4 consultations électorales en 5 ans.
Toutefois, que l’élection présidentielle ait lieu en 2017 ou en 2019, la classe politique devra dans tous les cas procéder au renouvellement des composantes de l’Assemblée nationale, dans la même année. Dans l’éventualité d’une réélection de Macky Sall, ces législatives de 2017, si le calendrier électoral est respecté comme en 2012, seront la cinquième élection sous l’ère Macky Sall, sur une période de 5 ans.
Reste à évaluer le coût financier de ces élections, dont la dernière (élections locales de juin 2014) a englouti pas moins de 15 milliards de FCfa du contribuable sénégalais.
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