Les femmes de Djéïlani, organisées en groupements d’intérêt Economique (GIE), dans la commune de Dougué située dans le département de Goudiry, se sont engagées à développer la culture du riz dans leur zone.
Pendant un forum tenu le samedi 21 mars 2015 sur la problématique de la culture du riz, les femmes de la contrée entendent ainsi lutter pour une autosuffisance alimentaire parce que considérant à bien des égards que cet objectif stratégique de notre gouvernement est bien pris en compte par l’ensemble des femmes organisées de cette contrée où les autorités s’engagent à les accompagner. En effet, ces femmes, avec l’appui des projets et programmes qui interviennent à Tambacounda, comme le PADAER, veulent produire du riz en abondance et de qualité pour un objectif planifié de desservir toute la région, voire le niveau national. A l’image de Djimo Souaré, le président du conseil départemental de Goudiry, l’ensemble des élus présents à ce forum, ont tous pris l’engagement de porter le combat de ces amazones. Ce qui fait que Fanta Souaré, conseillère et initiatrice dudit forum, a déclaré qu’elles s’inscrivent dans un élan du changement de comportement alimentaire comme prôné par le président de la république, pour que les sénégalais puissent consommer des produits bien de chez nous, en abondance et en qualité. « Pour nous, il faut cultiver beaucoup de riz pour stopper l’importation massive de ce produit prisé par notre pays », a-t-elle lancé. Ceci a permis au député Djimo Souaré, du reste président du conseil départemental de Goudiry, de souligner que des initiatives d’accompagnements seront mises en place au niveau des servies techniques et des mairies du département de Goudiry pour aller dans le sens d’avoir des espaces communautaires afin de permettre aux femmes de travailler pour l’atteinte de l’objectif de l’autosuffisance en riz. Et cela, malgré la forte immigration des jeunes de ce département. Il s’est aussi agi pour les participants à ce forum, de valoriser les potentialités qui existent pour une vie décente dans cette contrée. Pour le maire de Dougué, « cet engagement des femmes de Djéïlani peut valablement être assimilé à une politique de souveraineté nationale ». Il va falloir s’atteler à la réussite de ce combat porté par les femmes qui demandent un juste minimum d’ appui en tracteurs, en engrais, en clôture mais aussi en barrages, qui pourraient constituer un véritable blocage pour l’atteinte de cet objectif dans la mesure où à Djéïlani, il a été noté de bonnes précipitations, des terres très fertiles. Dans cette zone, le sentiment le mieux partagé est qu’il est hors de question de laisser la réalisation de l’objectif d’autosuffisance en riz à l’ANAMBE ou à la vallée du fleuve Sénégal seulement. Tous demandent au PADAER et aux services techniques comme la Direction Régionale du Développement Rural de permettre l’accès à temps aux intrants agricoles. A l’issue de cette rencontre de partage des femmes de Djéïlani, un comité de suivi du forum est mis en place pour un accompagnement et une évaluation de cet engagement.
Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/
