
La consigne du «ni-ni» (ni Front national, ni Front républicain) donnée par Nicolas Sarkozy en vue du second tour des élections départementales est une «faute morale», a estimé le lundi 23 mars Manuel Valls.
Le Premier ministre français a lancé une nouvelle mise en garde contre la formation de Marine Le Pen.
«Je regrette la position de Nicolas Sarkozy et de l’UMP, c’est une faute morale et c’est une faute politique», a-t-il déclaré sur RTL. «Quand on a à choisir entre un candidat républicain et le Front national, on n’hésite pas. La gauche, elle n’hésite pas». «Le ni-ni proposé par Nicolas Sarkozy est une faute qui ne règle aucun des problèmes auxquels l’UMP est désormais confrontée», a-t-il ajouté.
Manuel Valls contre le Front national
L’UMP, alliée aux centristes de l’UDI, est arrivée en tête du premier tour des élections départementales, devant le Front national et le PS. Son président Nicolas Sarkozy a appelé dimanche à ne voter ni pour le FN ni pour la gauche dans les départements où les candidats UMP seraient éliminés.
Manuel Valls, qui a régulièrement pris pour cible le Front national pendant la campagne, évoquant notamment sa «peur que la France se fracasse sur le FN», a lancé une nouvelle mise en garde lundi contre la formation de Marine Le Pen.
«Je combats de toutes mes forces une formation, des candidats qui par dizaines ont tenu des propos racistes, antisémites, homophobes et sexistes et dont le programme représenterait la ruine pour mon pays», a-t-il dit.
Le PS évincé d’environ 500 cantons
Manuel Valls a confirmé le lundi matin 23 mars que le PS et ses alliés avaient été éliminés la veille du second tour des départementales dans quelque 500 cantons.
Reprenant le chiffre indiqué dimanche soir par son ministre Jean-Marie Le Guen, le Premier ministre a déclaré sur RTL: «C’est malheureusement ce que nous avions nous-mêmes indiqué, autour de 500 cantons sur les 2.000 actuels», «parce qu’il n’y a pas eu de rassemblement de la gauche au premier tour comme nous l’attendions».
(afp/Newsnet)