Le chef d’Etat prie le Conseil de sécurité d’adopter une «résolution contraignante» afin d’arrêter l’avancée des miliciens chiites houthis au Yemen.
Le chef de l’Etat dresse un tableau sombre de la situation. Il affirme notamment redouter qu’Al-Qaïda «profite de l’instabilité actuelle pour aggraver le chaos et faire glisser le pays vers davantage de violence et de fragmentation». Il évoque aussi sans précision «une capacité en missiles dérobée à l’autorité légitime» et qu’il demande à l’ONU d’aider à contrôler.
Le Conseil de sécurité n’a pour l’instant publié qu’une simple déclaration de soutien à M. Hadi, lors d’une session d’urgence convoquée dimanche à la demande du président yéménite. Selon des diplomates, aucune nouvelle réunion du conseil n’est prévue à ce stade.
Dans sa lettre, le président Hadi confirme aussi avoir sollicité les Etats du conseil de coopération du golfe Persique pour obtenir une «intervention militaire» contre les miliciens chiites.
Déploiement militaire saoudien
Semblant répondre à l’appel, l’Arabie saoudite est en train d’installer du matériel militaire lourd, notamment de l’artillerie, dans des zones situées près de la frontière avec le Yémen, ont annoncé mardi des responsables américains. Les blindés et l’artillerie déplacés par Ryad peuvent être utilisés pour des objectifs défensifs ou offensifs, dit-on dans l’entourage du gouvernement américain.
Au sein du gouvernement américain, on qualifie d’«important» le regroupement du matériel militaire saoudien. Les Saoudiens, dit-on encore, pourraient préparer des attaques aériennes pour défendre le président Hadi si les Houthis l’attaquent à Aden.
Les forces hostiles au président Abd Rabbo Mansour Hadi tentaient mardi de resserrer l’étau sur Aden, grande ville du sud du Yémen où est retranché le chef de l’Etat.
La milice chiite des Houthis, qui contrôle la capitale Sanaa, cherche désormais à étendre son influence vers le sud du Yémen avec l’aide de forces fidèles à l’ex-président Ali Abdallah Saleh.
(ats)
