Syrie: Deux ados anglais seraient partis rejoindre l’EI

 

Les deux jeunes, originaires de Dewsbury dans le West Yorkshire (nord de l’Angleterre), ont été vus pour la dernière fois par leur famille le mardi 31 mars, a indiqué mardi la police anti-terroriste britannique. Ils auraient ensuite embarqué depuis Manchester sur un vol à destination de Dalaman, dans le sud-ouest de la Turquie, selon la même source.

«La police a reçu des informations selon lesquelles les deux garçons de 17 ans se seraient rendus en Syrie», a ajouté la police. Le quotidien «The Times» a rapporté de son côté qu’ils auraient tenté de rejoindre le groupe Etat islamique (EI).

«Nous sommes très préoccupés pour (leur) sécurité et nous appelons quiconque disposant d’informations à leur sujet à nous contacter», a déclaré Mark Milsom, un responsable de la police locale, cité dans un communiqué.

«Notre priorité, c’est qu’ils reviennent ici sains et saufs», a-t-il dit, soulignant que les aspirants jihadistes, une fois sur place, étaient «souvent privés du choix de pouvoir rentrer chez eux».

Selon le «Times», l’un des deux adolescents serait lié à Hammaad Munshi, condamné à deux ans d’emprisonnement en 2008 pour avoir compilé des documents pouvant être utiles à la réalisation d’attentats.

Également originaire de Dewsbury, Munshi avait été qualifié de plus jeune terroriste du Royaume-Uni par la presse. Il rêvait de devenir un martyr et avait été recruté à 15 ans pour participer à un complot international en vue d’éliminer les non musulmans.

Cerveau des attentats de Londres en 2005

La ville de Dewsbury est également associée à Mohammad Sidique Khan, le cerveau des attentats de Londres en 2005 (52 morts), qui y aurait vécu, selon le «Guardian».

Selon des chiffres officiels, 600 à 700 Britanniques seraient partis combattre en Syrie, parmi lesquels près de 300 seraient rentrés au Royaume-Uni.

Mi-février, trois lycéennes de Londres se sont enfuies pour rejoindre l’EI, parvenant à rejoindre la Syrie en passant par la Turquie, régulièrement accusée par ses partenaires occidentaux de ne pas empêcher le flux actuel de candidats au jihad.

Ankara a désormais renforcé ses contrôles aux frontières et expulsé le mois dernier vers la Grande-Bretagne une jeune femme et trois adolescents britanniques soupçonnés de vouloir rejoindre les jihadistes.

(afp)