
Selon cette enquête effectuée auprès des «visiteurs venant de l’étranger» (EVE), la France reste le pays le plus visité au monde avec «une légère hausse de 0,1% des arrivées» par rapport à l’an dernier, précise Laurent Fabius dans un communiqué.
«Les clientèles lointaines marquent une forte augmentation» ( 8,7%), se réjouit-il, relevant toutefois une contraction du «marché européen mature» (-1,7%).
La «hausse spectaculaire de plus de 16%» du marché asiatique est notamment le signe «de l’efficacité» de la procédure «visa en 48h», mise en oeuvre en 2014 à destination de la clientèle chinoise, se félicite M.Fabius qui fait état d’une hausse de 61% de visas délivrés aux ressortissants chinois en 2014.
Les chiffres du début d’année 2015 sont également «encourageants», affirme le ministre. En particulier, en Inde et en Chine où «les demandes de visas touristiques sont en forte hausse», respectivement de 38% et 65% sur les deux premiers mois.
En 2014, le nombre total de nuitées a également augmenté de 2% en 2014 ainsi que la durée moyenne de séjour, ajoute-t-il. Fin février, l’Insee avait de son côté enregistré une baisse du nombre de nuitées au 4e trimestre 2014, en recul de 1,2% sur un an.
Méthodes de calcules différentes
Un différentiel que le ministre explique par des méthodes de calculs distinctes. L’Insee n’intègre «que les nuitées réservées auprès d’hébergeurs marchands traditionnels (hôtels, campings, villages de vacance)», contrairement à l’enquête EVE qui comptabilise «l’hébergement non-traditionnel (chambres d’hôte, location de logements par des particuliers)», «en forte hausse», et «non-marchand (amis, famille, résidence secondaire)».
Mi-février, selon des chiffres provisoires de l’Organisation mondiale du tourisme, calculés sur les huit premiers mois de 2014, la France demeurait la première destination touristique mondiale, mais en stagnation avec 84,7 millions de touristes internationaux comme en 2013.
Cet écart d’estimation s’explique par un recueil de données plus précises dans l’enquête EVE, notamment sur le trafic intra-européen, en contraction, qui représente un peu plus de 80% du flux global des touristes étrangers en France, a-t-on précisé au ministère des Affaires étrangères.
(ats)