Conflit en Ukraine: La suite de l’accord de Minsk doit être envisagée

 

«Nous attendons de Moscou comme de Kiev, qu’ils s’emparent de la question centrale de la prochaine phase de la mise en œuvre de Minsk», a déclaré M. Steinmeier dans un entretien au quotidien conservateur Die Welt. Cette prochaine phase prévoit par exemple «la préparation d’élections locales dans les zones occupées par les séparatistes, mais aussi l’accès humanitaire et la reconstruction dans l’Est de l’Ukraine».

Ces déclarations interviennent alors que les chefs de la diplomatie ukrainien, russe, allemand et français se réuniront lundi soir à Berlin pour examiner le suivi des accords de paix de Minsk, arrachés de haute lutte en février dernier. M. Steinmeier s’est félicité que «le retrait des armes lourdes soit largement avancé», mais a regretté que «l’on en vienne encore à des entorses au cessez-le-feu». L’Otan a pour sa part assuré dimanche au Frankfurter Allgemeine Zeitung que la Russie fournit encore troupes et armes aux séparatistes en Ukraine, en violation de Minsk.

Les observateurs de l’OSCE se sont plaints mercredi d’être limités dans leurs déplacements sur le terrain. Le président ukrainien Petro Poreochenko, qui doit se rendre en France pour une visite le 22 avril, a lui publiquement plaidé en faveur de l’envoi d’une mission de maintien de la paix pour soutenir l’OSCE, jugeant ce scénario comme «le moyen le plus efficace d’une désescalade du conflit». Les résultats de la rencontre de Berlin seront largement discutés lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 mardi et mercredi à Lübeck.

(afp)