Yémen: L’ONU exige des enquêtes sur les pertes civiles

 

Selon l’ONU, au moins 364 civils ont perdu la vie depuis le 26 mars.

En plus de centaines de combattants, parmi les 364 civils recensés, au moins 84 étaient des enfants et 25 des femmes, a précisé le Haut Commissariat. Quelque 681 civils, peut-être davantage, ont également été blessés.

Selon un porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève, le bilan total des victimes de sources hospitalières au Yémen est de 736 morts et 2719 blessés jusqu’à dimanche dernier. Mais ces chiffres sont sous-estimés, car ils incluent seulement les personnes (civls et combattants) ayant rejoint un hôpital.

Frappes aériennes destructrices

Des dizaines de bâtiments publics, dont des hôpitaux, des écoles, des aéroports et des mosquées ont été détruits lors de frappes aériennes, de bombardements et d’autres attaques. Le Haut Commissariat a reçu également des informations faisant état du recrutement d’enfants pour combattre à Aden, Dhale et Mareb.

«Toutes les heures, nous recevons et documentons des rapports profondément dérangeants sur l’impact de ce conflit sur les vies et les infrastructures civiles», a affirmé le Haut Commissaire. Il a demandé aux parties au conflit de s«assurer que le droit international soit scrupuleusement respecté et la population civile épargnée.

Au cours des derniers jours, plusieurs frappes aériennes par des forces de la coalition ont frappé des zones résidentielles et des maisons de civils à Amran, Taiz, Ibb, Aljawf et Sa«da. Samedi, une frappe aérienne, qui aurait visé une base militaire voisine située à Taiz, a frappé une zone résidentielle localisée à 500 mètres environ, tuant dix civils et en blessant sept autres, précise le Haut Commissariat.

Hôpitaux touchés

Toutes ces attaques doivent faire l’objet d«une enquête approfondie et transparente par les forces de la coalition, a insisté le Haut Commissaire. Au cours des trois dernières semaines, au moins 52 bâtiments publics ont été partiellement ou entièrement détruits, par les frappes aériennes, les bombardements et d«autres formes de tirs.

Huit hôpitaux ont été touchés à Sanaa, Sa«da, Dhale et Aden ainsi que 17 écoles et établissements scolaires à Aden, Dhale, Hajjah, Ibb et Sanaa; les trois principaux aéroports situés à Sanaa, Aden et Hudaydah ; la principale centrale électrique de Sa’da, des ponts, des usines, des fermes et cinq mosquées à Dhale et Sa’da.

Des rapports inquiétants sur des arrestations arbitraires, des tirs indiscriminés sur des manifestants et des attaques contre des locaux d’organes de presse par des forces affiliées aux Houthis ont aussi été reçus par l’ONU.

«La situation humanitaire est épouvantable, aggravée par une violence aveugle, par l’anarchie et par de graves violations des droits de l’homme», a déclaré le Haut Commissaire.

(ats)