
«Nous avons reçu des informations selon lesquelles l’avion a abordé le tarmac à une altitude extrêmement faible, ce qui a conduit à l’accident», a déclaré Akiyoshi Yamamura, vice-président de la compagnie sud-coréenne Asiana, lors d’une conférence de presse à l’aéroport.
«L’angle de l’approche n’était pas normal», a-t-il ajouté.
Le dirigeant, qui a présenté ses «plus profondes excuses», a précisé que le commandant de bord, un pilote très expérimenté, était aux commandes au moment des faits.
L’appareil, qui arrivait de l’aéroport d’Incheon près de Séoul, a heurté de plein fouet une antenne de communication située à 300 mètres en amont de la piste, dans des conditions météorologiques défavorables (pluie et brouillard).
Il a ensuite dérapé sur plusieurs centaines de mètres avant de pivoter à plus de 90 degrés, et a fini sa course sur la pelouse.
Courant d’air
Parmi les 73 passagers et huit membres d’équipage à bord, 27 personnes ont été blessées, d’après le bilan avancé par les autorités nippones.
Plusieurs responsables des Ministères des transports japonais et sud-coréen étaient sur les lieux jeudi pour procéder aux investigations. Selon les premiers éléments, un brusque courant d’air descendant a pu jouer un rôle dans l’accident.
Le Bureau français d’enquêtes et d’analyses (BEA) a également envoyé une équipe de deux enquêteurs, accompagnée de quatre conseillers techniques d’Airbus.
Dans un scénario similaire, un Boeing 777 d’Asiana s’était écrasé en juillet 2013 à San Francisco, après que la queue de l’appareil avait heurté une digue séparant la piste d’atterrissage d’un plan d’eau.
L’agence américaine de sécurité des transports (NTSB) avait pointé une «mauvaise gestion» dans le cockpit et un système automatisé mal compris des pilotes pour expliquer le crash, qui avait fait 182 blessés et trois morts.
(afp)