
Le président russe était jeudi en direct à la télévision pour répondre, comme chaque année, aux questions de ses concitoyens. Il leur a dit que le pire était passé et que l’économie irait mieux. «Les experts constatent que nous avons passé le pic des problèmes en termes de remboursement des crédits extérieurs par les banques et par les entreprises du secteur réel», a-t-il souligné. Si l’activité montre des signes de récession, la devise russe, qui avait plongé, s’est redressée en mars, reprenant 40% de sa valeur face au dollar.
Vladimir Poutine s’est montré optimiste pour l’avenir, jugeant que la sortie de crise annoncée pour dans deux ans pourrait se produire plus tôt. Il a dénoncé aussi la politique de sanctions prises à la suite de l’annexion de la Crimée. «Cela vise à limiter notre développement», a-t-il affirmé.
Cependant, cela a permis à la Russie de «corriger son économie», a-t-il ajouté. La production maraîchère a été relancée après la décision du Kremlin de ne plus importer certains fruits et légumes en provenance de l’UE.
Ce tableau positif est en partie contredit par une étude du Fonds monétaire international publiée mardi. Le FMI prévoit une chute du produit intérieur brut (PIB): après -3% en 2014, elle serait de -3,8% en 2015 et de -1,1% en 2016. Selon le FMI, cela montre «la violence du choc» subi après l’effondrement du rouble en décembre, suite à la baisse du prix du pétrole et du gaz, et aux sanctions.
Le FMI constate une flambée de l’inflation qui affecte le pouvoir d’achat et la consommation. «Tous les pays de l’ex-URSS vont entrer en récession en 2015.» L’Ukraine, elle, subit les effets du conflit ravageur avec une contraction de son PIB de 5,5% et une inflation à 33,5%.
Edward Snowden interroge Vladimir Poutine à la… pareuronews-fr Lors de ce show télévisé, l’ancien agent de la NSA Edward Snowden, réfugié dans un lieu secret en Russie, a posé une question à Vladimir Poutine, par vidéo. A la question sur le stockage de données et les écoutes réalisées par Moscou, le président russe et ex-agent du KGB, les services secrets russes a fait rire toute la salle en disant à Snowden: “nous nous parlons en professionnels”.
(24 heures)