
Les parlementaires membres du Réseau pour la Bonne Gouvernance des Ressources Minérales se sont rendus ce lundi sur le site de Toro Gold à Mako. Sur place, ils ont eu des échanges avec les responsables de ce projet d’exploration qui tend vers l’exploitation à l’horizon 2017. La deuxième unité d’exploitation industrielle du pays s’annonce, elle se veut un modèle de bonne gouvernance et de participation au développement du pays à travers un investissement significatif.
Hamidou Sow, l’administrateur général adjoint du projet OR de Mako et son équipe ont accueilli ce lundi ne délégation de députés membres du Réseau Parlementaire pour la Bonne Gouvernance des Ressources Minérales. « Nous sommes venus nous imprégner des réalités de ce projet qui tend vers l’exploitation », a d’entrée de jeu confié le président du réseau, Mamadou Lamine Diallo. Sur place, les parlementaires ont eu droit à des exposés sur les tenants et aboutissants du projet phare du groupe Toro Gold. Ici, les réserves sont de l’ordre d’un million d’onces avec des teneurs en or de 2g par tonne de roche. Déjà, 40 millions de dollars américains sont investis depuis le démarrage des travaux d’exploration en 2009 et, si l’on en croit Mr Sow, 185 autres millions de dollars vont être injectés pour la construction de la mine, toutefois que l’étude d’impact environnemental et social et l’étude de faisabilité sont validés et le permis d’exploitation en poche. L’on parle de l’horizon 2017 pour la sortie du premier lingot d’or, le début de la construction de la mine étant fixé en fin 2015.
Le projet de Mako qui se situe en dehors des limites du Parc National du Niokolo Koba et de sa zone tampon, se veut un catalyseur du développement local ayant adopté des normes de bonnes pratiques nationales et internationales dans les domaines du développement social, de la protection de l’environnement et de la santé et sécurité, et il n’y a aucun village dans sa zone de développement, ont affirmé ses responsables. L’installation de gestion des résidus a été déplacée jusqu’à la vallée de Badala, en dessous du dépôt des roches stériles, le barrage de rétention d’eau sera rempli par pompage pendant 6 à 8 mois après la saison des pluies d’eau du fleuve Gambie dont la compagnie dispose de 3000 données physico chimiques et bactériologiques issues des laboratoire de l’Institut Pasteur et de la Bulgarie, renseigne-t-on. L’on soutient maîtriser les procédés technologique d’utilisation du cyanure qui va être détruit après usage. Une centrale de 18 MW est attendue avec une charge de base de 10.3 MW. Des partenariats locaux seront noués et il est érigé en sacerdoce le fait de développer des compétences locales pour l’emploi dont plus de 900 emplois directs pendant la phase de construction et entre 350 et 400 pendant la phase de production sont attendus, et la capacité d’approvisionnement par les fournisseurs locaux, régionaux et nationaux avec une possibilité de perte de moyens traditionnels de subsistance des communautés riveraines qui seraient indemnisées.
Quelques préoccupations des parlementaires et bijoutiers.
Elles ont essentiellement trait aux nuisances du fait de la proximité du parc, à l’emploi surtout dans le contexte de la périlleuse émigration clandestine, à l’appui aux femmes dans le cadre de la transformation des produits locaux, à la propriété réelle de l’entreprise et à la participation au capital par les nationaux, au niveau des investissements tout comme à la mutualisation des moyens avec d’autres compagnies pour le développement de la région de Kédougou, au possible partenariat avec l’association nationale des bijoutiers, au renforcement de capacité de ses membres et son approvisionnement en métal précieux, au développement des biens et services, à la promotion des achats locaux. Là-dessus, les responsables du projet de Mako rassureront. Note est prise par rapport au vœu des bijoutiers, un seul sénégalais serait parmi les actionnaires, l’emploi local et les achats locaux seront promus, les femmes appuyées et l’on dira compter sur les parlementaires pour plaidoyer en faveur du développement de la seconde mine du pays qui va engendrer des mutations économiques et sociales importantes pour les communautés locales et le pays, surtout dans la perspective d’un nouveau code minier qui ne doit occulter le caractère incitatif dans un contexte de concurrence. Les parlementaires se sont félicités de cette rencontre et ils diront avoir vu plus clair.
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Boubacar Dembo TAMBA/www.tambacounda.info/